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Torticolis et mal au cou : les muscles aux premières loges de la cervicalgie aiguë

Torticolis et mal au cou : les muscles aux premières loges de la cervicalgie aiguë

Torticolis et mal au cou : les muscles aux premières loges de la cervicalgie aiguë
© 123RF-Martin Allinger
Publié le 12.09.2022

Torticolis et mal au cou : CONSULTATION

Que faire en cas de cervicalgie aiguë commune ?

La douleur de la cervicalgie aiguë commune est essentiellement liée à une contracture musculaire d’origine douloureuse et il est donc très logique de prendre des médicaments pour soulager la douleur. Pour une meilleure efficacité, il faut prendre le médicament le plus tôt possible, idéalement dès le début de la douleur.
• Il est possible de prendre du paracétamol ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens  (ibuprofène) ou de l’aspirine. Chez l’adulte, le paracétamol peut être pris à la dose de 1 gramme toutes les 6 heures (4 grammes par jour). Il ne faut pas prendre en même temps plusieurs AINS ou un AINS et de l'aspirine.
• Il est aussi possible de soulager la douleur en faisant des applications de chaleur sur l’arrière du cou, soit au cours d’une douche, soit en appliquant des poches chauffantes que l’on trouve en pharmacie. Il faut prendre une poche chauffante de taille suffisante afin de pouvoir envelopper au moins l’arrière du cou. Il faut appliquer la poche chaude, mais pas brûlante, en interposant un linge entre la poche et la peau. Cette application peut être renouvelée autant de fois que nécessaire dans la journée, en ne brûlant pas la peau. C’est le même principe que la « physiothérapie » utilisée par les kinésithérapeutes.
• Une fois que le traitement antidouleur est commencé, il faut adapter ses activités à l’intensité de la douleur. Forcer ne sert à rien d’autre qu’à augmenter la douleur et donc prolonger la cervicalgie. Si la douleur est trop importante, il est possible de se reposer, mais il faut savoir qu’il vaut mieux prendre des antidouleurs pour se soulager et maintenir une activité physique adaptée. C’est la meilleure garantie pour une guérison rapide.
• En cas de maintien d’une activité, il faut veiller à ne pas prendre de mauvaise posture. Il faut choisir les positions qui créent le moins de douleurs en évitant les attitudes figées trop longtemps et les mouvements brusques.
Un bon réflexe, sera de vérifier la literie et l’oreiller afin de vérifier qu’ils sont adaptés à la morphologie : par exemple, si on a l’habitude de dormir sur le côté, il faut un oreiller suffisamment épais pour combler le creux de l’épaule alors qu’il faut qu’il soit mince si l’on dort à plat. De même, au bureau, il faut vérifier avec le médecin du travail la bonne position de la chaise et celle de l’écran d’ordinateur.
La relaxation peut être intéressante surtout si le stress est un facteur important.

Quand faut-il consulter en urgence ?

Il faut consulter en urgence en cas d’un des symptômes suivants :
• Douleurs du cou brutales chez un sujet de moins de 65 ans victime d’un traumatisme important : accident de voiture à vitesse élevée, accident de deux-roues, chute de plus d'un mètre, plongeon avec choc sur la tête.
• Douleurs du cou brutales chez un sujet de plus de 65 ans victime d’un traumatisme du cou, quelle que soit son intensité.
• Cervicalgies brutales accompagnées de fièvre, de maux de tête, de vomissements, de frissons et de gêne à la lumière (photophobie).
• Cervicalgies intenses avec signes de malaise : sueurs, vertiges, troubles de la conscience, pâleur, lèvres bleues…
• Cervicalgies intenses avec des troubles de la parole, de la vue, ou une paralysie ou des difficultés à marcher.
Il s’agit de signes qui peuvent correspondre à des maladies nécessitant une intervention médicale urgente et il faut contacter immédiatement le 15 ou le 112.
Dans les autres cas, il est possible de prendre des médicaments contre la douleur et de voir si cela suffit à faire passer les douleurs.

Comment se déroule la consultation d’une cervicalgie aiguë ?

L’examen clinique du médecin traitant est le plus souvent suffisant en cas de cervicalgie aiguë commune et les radiographies ne sont pas indispensables si aucune atypie n’est relevée.
Le médecin s’intéressera à l’intensité de la douleur, aux circonstances d’apparition de la douleur (traumatisme ou pas), à son horaire (nuit, matin, lors des mouvements…), à la situation de la douleur (colonne cervicale haute ou basse), aux irradiations de la douleur (vers la tête, vers l’épaule ou vers le dos, dans la gorge…), aux contractures musculaires associées et à l’efficacité des antalgiques (paracétamol, AINS ou aspirine). Il s’intéressera également aux antécédents de maladies et au contexte dans lequel ces cervicalgies sont apparues.
L’examen évaluera le niveau de gêne et les mouvements du cou qui sont limités. Il recherchera des signes éventuellement associés (fièvre, maux de tête, vertiges, raideurs, signes neurologiques…). Pour cela, il sera souvent obligé de pratiquer un examen général et neurologique assez détaillé.
Des examens complémentaires sont utiles bien sûr en cas de traumatisme (« coup du lapin »), mais aussi en cas de signes associés (en particulier fièvre ou signes neurologiques), mais aussi en cas de récidive des douleurs ou de résistance au traitement.

Quels sont les examens à réaliser ?

En cas de traumatisme, des clichés standard (radiographies du rachis cervical (face + profil + ¾) sont demandés en urgence, éventuellement associés à des clichés centrés sur certaines régions comme la charnière cervico-occipitale (clichés de face bouche ouverte).
En cas d’anomalie radiologique (fracture) ou clinique, un scanner du rachis cervical est souvent demandé en complément et à visée pré-chirurgicale afin de choisir la technique la plus adaptée à la fixation.
Si le bilan radiographique standard est normal, cela n’élimine pas pour autant une subluxation liée à une rupture ligamentaire (la luxation se réduit en position neutre et se révèle lors des mouvements). Il faudra donc réaliser des « clichés dynamiques » à distance du traumatisme (généralement 8 jours). Ces clichés peuvent aussi déboucher sur une chirurgie.
• En dehors du contexte traumatique, un bilan radiologique standard est indiqué si la douleur et la raideur sont intenses d'emblée, et dans un second temps, en cas de résistance au traitement médical bien conduit ou d'aggravation clinique.
Des clichés complémentaires, clichés dynamiques de la charnière cervico-occipitale peuvent être nécessaires en cas de suspicion de luxation cervico-occipitale au cours d’une polyarthrite rhumatoïde, par exemple.
En cas de suspicion de fièvre, de grande raideur ou de troubles neurologiques, une IRM sera demandée en urgence pour étudier la structure des disques, des vertèbres et de la moelle épinière.
Selon la situation, le médecin peut prescrire d'autres examens s'il existe des signes évoquant une maladie à l'origine des troubles.

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