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Asthme de l’enfant et de l’adolescent : l'allergie est très fréquente, les virus aussi

Asthme de l’enfant et de l’adolescent : l'allergie est très fréquente, les virus aussi

Asthme de l’enfant et de l’adolescent : l'allergie est très fréquente, les virus aussi
Bubutu/iStock
Publié le 01.04.2019
Mise à jour 13.12.2023
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Asthme de l’enfant et de l’adolescent : DIAGNOSTIC

Quand doit-on évoquer un asthme ou une crise d’asthme ?

Les signes pouvant évoquer un asthme varient d'un malade à l'autre, mais il s’agit principalement d’une gêne lors de la respiration évoluant par crise : la respiration devient brutalement bruyante et sifflante, surtout à l’expiration. Il existe une sensation de ne pas respirer à fond avec une oppression thoracique, mais cela peut être d’avoir seulement le souffle court ou quelquefois simplement une toux.
La toux peut parfois être en effet le seul signe de l’asthme, sans qu’il existe de gêne respiratoire, ni d’essoufflement ou de sifflement dans la poitrine. Elle est alors appelée « toux équivalent asthmatique ». Le principal facteur qui permet de différencier une « toux équivalent asthmatique » ou une gêne respiratoire en rapport avec un asthme, c’est que ces signes évoluent par crise. Les crises sont plus ou moins intenses et plus ou moins fréquentes d’un malade à l'autre.
En général, entre deux « crises d’asthme », qui sont des épisodes transitoires de gêne respiratoire sifflante, la respiration est normale. Mais au fil du temps, la gêne respiratoire (dyspnée) peut devenir permanente et entraîner une insuffisance respiratoire.
Certaines circonstances d’apparition de la gêne respiratoire ou de la toux sont très évocatrices de l’asthme : exposition aux pollens, à la poussière, aux animaux à plumes ou à fourrure, un exercice physique, le froid, des infections virales comme la grippe, des substances chimiques, la fumée de tabac, certains médicaments, une émotion, un stress, un reflux gastro-œsophagien...

Quand faut-il consulter en urgence ?

Une crise d’asthme importante peut devenir une urgence médicale, et il convient de connaître les signes d’aggravation :
Aucune amélioration de la gêne respiratoire malgré la prise de plusieurs bouffées de bronchodilatateur.
Grande difficulté à respirer (narines dilatées et creusement de la peau sur la paroi du thorax, entre les côtes, à l’inspiration).
Essoufflement intense avec difficultés ou impossibilité à parler ou à marcher.
• Débit expiratoire de pointe en dessous de la moitié de la meilleure performance.
• Les lèvres ou les ongles qui deviennent bleus.
Confusion mentale ou perte de connaissance.
Quand ces signes apparaissent, il faut appeler immédiatement le médecin traitant, ou composer le 15 ou le 112.

Quand faut-il craindre la survenue d’une crise grave d’asthme ?

Il y a un risque de voir apparaître une crise grave lorsque :
• La fréquence des crises augmente.

• Le recours au bronchodilatateur devient plus fréquent au cours de la journée.

• Les crises répondent de moins en moins bien au traitement.

L’intervalle entre chaque crise se réduit.

• Le débit expiratoire de pointe chute progressivement de jour en jour ou varie de façon importante d’une mesure à l’autre.

• L’asthme a déjà entraîné une hospitalisation.

• Le traitement n’est pas pris régulièrement ou il a été arrêté.

Comment fait-on le diagnostic d'asthme ?

Pour établir son diagnostic, le médecin commence par poser des questions qui permettent de caractériser le caractère paroxystique de la gêne respiratoire en recherchant son exacerbation par crise, de trouver le facteur déclenchant et de savoir s’il existe des antécédents familiaux d’asthme ou d’autres affections allergiques comme un eczéma.
De nombreuses circonstances peuvent être la cause du déclenchement d'une crise d'asthme : allergènes saisonniers, travail, mais aussi infections respiratoires, exercice, air froid, émotion et stress, certaines odeurs fortes, tabac, médicaments, certains additifs alimentaires, reflux gastro-œsophagien.....
Leur recherche est importante pour la qualité du traitement.
Le diagnostic d'asthme est posé essentiellement par l'interrogatoire et l'examen clinique, mais pour confirmer le diagnostic et juger de la gravité de l’asthme, des tests respiratoires sont demandés, c’est-à-dire que l’on demande au malade de souffler dans une machine qui mesure les volumes et les débits. Ces « épreuves fonctionnelles respiratoires » (ou EFR) sont indispensables puisqu’elles permettent de mesurer la perméabilité des bronches en évaluant les volumes d'air inspirés et expirés. Le « test de provocation bronchique » est un autre examen qui permet d’évaluer le degré de réactivité des bronches en faisant inhaler au malade des substances qui font réagir les bronches.
Des tests cutanés par piqûre (« prick-tests ») peuvent être réalisés pour préciser si l'asthme est d'origine allergique et permettre de trouver l’allergène en cause. Après un interrogatoire visant à préciser quel type d’allergène pourrait être responsable, un médecin allergologue va déposer des gouttes de solution contenant chaque allergène suspecté sur la peau, et piquer à travers la goutte pour le faire légèrement pénétrer dans la peau. Il évalue ensuite la réaction provoquée, en mesurant la rougeur et le gonflement de la peau qui en résultent.  Ces tests peuvent être complétés par des dosages sanguins.

A quoi correspond un asthme sévère ?

L’asthme sévère concerne peu de personnes asthmatiques, mais il représente presque la majorité des dépenses et des hospitalisations.
L’asthme sévère est une forme de la maladie qui se manifeste par des signes quotidiens, le jour et la nuit, avec des exacerbations fréquentes et une limitation de l’activité physique, et ce, malgré un traitement optimisé et pris régulièrement tous les jours.
La sévérité d’un asthme ne peut cependant se définir qu’à partir d’une période minimale de 6 mois, voire d’un an, où les signes sont présents. Il existe des biomarqueurs chez certains malades, comme une augmentation du taux des globules éosinophiles dans le sang ou des protéines, comme la périostine.
Bien qu’une infiltration modérée des voies aériennes par des éosinophiles soit présente dans le phénotype inflammatoire éosinophilique de l’asthme, l’asthme hyperéosinophilique en diffère par un taux franchement élevé d’éosinophiles dans le sang, l’expectoration induite et le lavage broncho-alvéolaire.

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