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Morsure : soulager la douleur, nettoyer et traiter spécifiquement

Morsure : soulager la douleur, nettoyer et traiter spécifiquement

Les morsures surviennent dans la majorité des cas chez les enfants et sont dues une fois sur 2 à un animal vivant au domicile. L’attitude à adopter dépend du type d’animal : chat, chien, serpent ou animal sauvage.

Morsure : soulager la douleur, nettoyer et traiter spécifiquement
Lubo Ivanko / iStock
Publié le 02.11.2015
Mise à jour 26.07.2023
Mots-clés :
Morsure : COMPRENDRE

Quels sont les dégâts en rapport avec une morsure ?

Après avoir été mordu, il est important de consulter un médecin. Les morsures peuvent être graves, en particulier chez les enfants car la moitié d’entre elles s’y produisent au visage et au cou, les autres aux membres et à la main. Le risque de séquelles est donc important.
• Il est fréquent que les blessures s’infectent, principalement avec la flore buccale de l’animal mordeur : il s’agit essentiellement de bactéries de type Pasteurella, Capnocytophaga, Eikennella, de streptocoques, de staphylocoques ou d’anaérobies. Il y a souvent plusieurs bactéries associées dans la même blessure.
• Paradoxalement, les morsures du chat sont souvent plus graves que les morsures du chien. Les crocs des chiens sont assez émoussés et ils pénètrent moins profondément, en laissant une blessure certes plus large mais plus facile à nettoyer. En revanche, les crocs des chats sont plus acérés, ils peuvent pénétrer très profondément, et aller jusqu’à injecter des bactéries dans les articulations et les tendons. Les bactéries s’y développeront et seront plus difficiles à éradiquer par les antibiotiques. C’est ce qui justifie les nombreuses interventions chirurgicales pour « débrider » la plaie et désinfecter soigneusement les parties molles en profondeur ou directement les articulations.
• Les morsures au niveau des tissus mous présentent moins de danger qu’aux articulations mais elles doivent tout de même être soigneusement explorées et traitées.
Les blessures aux articulations (poignets, doigts) sont plus à risque d’infection. Selon des données récentes, près de 3 patients mordus sur 10 ont dû se rendre à l’hôpital. Parmi eux, les deux tiers ont été opérés pour nettoyer la blessure.

Quelles sont les complications des morsures ?

• Les surinfections bactériennes représentent la complication la plus fréquente des morsures d’animaux car la bouche d’un animal comporte généralement beaucoup de bactéries qui entrent profondément dans la peau. Il s’agit le plus souvent d’infections « polymicrobiennes incluant des aérobies et des anaérobies ».
• Ces infections peuvent être locales (abcès sous-cutané, tendinite, arthrite septique, ostéomyélite) ou plus rarement systémiques (sepsis, endocardite, méningite, abcès cérébral).
Les morsures peuvent causer de graves dégâts esthétiques (visage) et fonctionnels (main) qui seront un handicap à vie et pourront engendrer des problèmes psychologiques graves.
• Certaines morsures peuvent entraîner des complications spécifiques (vipère et venin,chien enragé et rage, rat et leptospirose, chauve-souris et peste…).

Quels sont les principes généraux du traitement en cas de morsure ?

• Le plus important est de nettoyer la plaie avec de l’eau savonneuse le plus rapidement possible.
Après l’avoir bien rincée, il est nécessaire d’appliquer un antiseptique.
• Les morsures, quelles qu’elles soient, justifient toujours une consultation médicale et, souvent, la prescription d’antibiotiques à titre préventif.
Bien que controversée, la prophylaxie antibiotique est néanmoins préconisée pour trois à cinq jours dans la plupart des cas : blessures modérées à sévères, morsures délabrées et punctiformes, atteinte des mains ou de la face, lésions proches d’une articulation ou d’un os, ainsi que chez les patients immunodéprimés ou souffrant d’un trouble de la circulation veineuse ou lymphatique.
Le traitement antibiotique empirique doit couvrir Pasteurella sp, les streptocoques, les staphylocoques et les anaérobies ainsi que Capnocytophaga en cas de morsure de chien.
• Il faut vérifier la vaccination contre la rage de l’animal et sinon le faire mettre en observation.
Tout chien mordeur dont les vaccinations ne sont pas à jour doit, en effet, être soumis à une surveillance vétérinaire pendant deux semaines : elle est essentielle pour la prophylaxie de la personne mordue contre la rage. Si le propriétaire s’y refuse, il faut faire une déclaration à la gendarmerie ou au commissariat de police en exigeant l’application des mesures légales.
• Il est prudent de vérifier que la vaccination contre le tétanos de la personne mordue est à jour et la renouveler sinon.

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