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Tumeurs du cerveau : le mal de tête persistant peut être un signal d’alerte

Tumeurs du cerveau : le mal de tête persistant peut être un signal d’alerte

Il existe plusieurs types de tumeurs du cerveau, certaines sont bénignes, d’autres malignes. Les signes sont très variables, le mal de tête persistant ou atypique est le plus courant, mais il peut aussi s’agir d’une crise d’épilepsie à début focal ou d’un déficit d’une fonction neurologique (parole, motricité, vision, audition...).

Tumeurs du cerveau : le mal de tête persistant peut être un signal d’alerte
g-stockstudio/iStock
Publié le 28.12.2016
Mise à jour 07.08.2023
Tumeurs du cerveau : COMPRENDRE

Des mots pour les maux
Dans le cerveau, les cellules nerveuses, ou « neurones », permettent le fonctionnement du système nerveux.
Les neurones sont entourés et nourris par les cellules « gliales ». Il en existe différents types : les « astrocytes », les « oligodendrocytes », les « épendymocytes » et les « cellules microgliales ».
Le cerveau est entouré d’enveloppes protectrices : les « méninges ».

Que sont les tumeurs au cerveau ?

Une tumeur du cerveau se développe à l’intérieur du crâne et prend naissance dans les cellules qui constituent le cerveau ou qui ont migré à partir d’un cancer dans un autre organe du corps. Il en existe donc plusieurs types selon la cellule en cause.
Le cerveau fonctionne comme un ordinateur constitué de milliards de cellules nerveuses (ou « neurones ») connectées entre elles dans des circuits spécialisés dévolus à une fonction spécifique (mémoire, attention, motricité d’un membre, sensibilité d’une région du corps, respiration). Le cerveau reçoit en permanence une multitude d’informations sur ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur du corps. Ces informations sont triées et analysées grâce à des circuits de plusieurs cellules nerveuses ou « neurones ». Puis, il envoie des commandes vers différents organes ou membres, commandes qui sont automatiques et plus ou moins conscientes (rythme cardiaque ou respiratoire…) ou volontaires (parler, lever le bras…).
Ces milliards de neurones sont entourés et nourris par d’autres cellules appelées « cellules gliales ». Les cellules gliales sont dix fois plus nombreuses que les neurones. Elles représentent 90 % de la composition du cerveau.
Un peu plus de la moitié des tumeurs du cerveau se développent à partir de ces cellules gliales et ce type de tumeur est appelé « gliome ». Le gliome est donc la tumeur la plus fréquente.
Des tumeurs peuvent aussi se développer à partir des cellules composant les enveloppes du cerveau ou « méninges » : les « méningiomes ». Plusieurs autres types de tumeurs existent selon les cellules en cause (neurinomes, lymphomes…). Selon leur fréquence, on retrouve : les gliomes (50 %), les adénomes hypophysaires (15 %), les méningiomes (15 %) et les neurinomes (5 %).
Enfin, des tumeurs peuvent se développer dans le cerveau à partir de cellules cancéreuses provenant d’un autre organe du corps : ce sont les « métastases cérébrales ».
Il existe donc de nombreuses tumeurs du cerveau différentes qui sont caractérisées par trois paramètres : la localisation dans le cerveau, le type de cellules en cause et le grade. Le grade qui est un indice de la vitesse de croissance et de la probabilité qu’elle se propage. Le grade est exprimé par un chiffre de I à IV. Le grade I correspond aux tumeurs dites de bas grade qui sont les moins agressives et ont le meilleur pronostic. Le grade IV désigne celles qui croissent et se propagent le plus.

Quelles sont les causes des tumeurs cérébrales ?

Comme pour la plupart des maladies tumorales, les causes sont mal connues. Certains facteurs de risques sont évoqués comme l’exposition à des substances chimiques ou radioactives mais ils n’expliquent pas toute la genèse de la tumeur.
Un rôle néfaste des téléphones portables est souvent évoqué mais aucune étude n’a pu le démontrer. Dans le doute, il est conseillé d’éviter les excès d’exposition chez les enfants et les adolescents.
Il n’y a pas de lien entre les virus et l’apparition d’une tumeur du cerveau, sauf pour le virus du sida (le VIH), qui affaiblit les défenses de l’organisme et peut favoriser de façon indirecte l’apparition d’une tumeur appelée « lymphome du cerveau ».
Un risque héréditaire existe pour deux types de tumeurs du cerveau : le neurinome et le neurofibrome qui représentent moins de 5 % de l’ensemble des tumeurs du cerveau. Les neurinomes sont des tumeurs bénignes, qui se développent sur le nerf auditif, reliant le cerveau et l’oreille. Ces tumeurs sont souvent liées à une maladie génétique appelée neurofibromatose. La neurofibromatose n’entraîne pas systématiquement une tumeur du cerveau.

Qu’est-ce qu’une métastase cérébrale ?

Une métastase cérébrale est un cancer qui provient d’un cancer d’une autre partie du corps et qui se propage au cerveau.
Les cancers du poumon, du sein, du rein, du côlon et les mélanomes provoquent fréquemment des métastases cérébrales qui sont parfois multiples. Ces tumeurs métastatiques du cerveau sont dites « secondaires », alors qu’un gliome, dont le point de départ est une cellule du cerveau, est une « tumeur primitive ». Le traitement de ces deux types de tumeur est différent.
Une tumeur primitive du cerveau ne métastase jamais dans les autres organes.

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