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QUESTION D'ACTU

Contre la fin du monopole des officines

Les pharmaciens en colère appellent à une «soirée verte»

La mobilisation des pharmaciens contre le projet de déréglementation de la profession s’organise. Un collectif les invite à maintenir allumée, cette nuit, leur croix verte pour protester. 

Les pharmaciens en colère appellent à une \ Capture d'écran sur le site "www.mapharmacienefermerapas.com"




22 000 croix de pharmacies d'officine resteront allumées dans la nuit du 1er au 2 septembre ! Avec cette action, les pharmaciens organisent en fait ce qu'ils ont nommé leur première « soirée verte ». Le but selon eux, « mener une action de sensibilisation du public aux dangers que représentent, pour la qualité des soins, les récentes propositions de l'Inspection générale des Finances (IGF) sur les professions réglementées. » Une initiative du collectif "MaPharmacieNeFermeraPas", soutenue notamment par la fédération des pharmaciens d'officine (FSPF).

Inflation et prix des médicaments
Dans ce projet, plusieurs points déplaisent en effet aux officinaux. Par exemple, ces derniers disent clairement « non » à la vente de médicaments en grandes surfaces : « elle conduit de facto à une politique en faveur du déremboursement, véritable bonus pour la grande distribution et les mutuelles », est-il écrit dans le communiqué.
Par ailleurs, les pharmaciens disent aussi « non » à une politique prônant la surconsommation des médicaments. Responsable selon eux, « d'accidents par toxicité. » Et enfin, non à la faillite assurée de milliers de pharmacies à cause de ce projet.
De son côté, l'IGF soulignait que l'ouverture de la profession pourrait rendre aux Français 400 millions d'euros de pouvoir d'achat. Un chiffre que les pharmaciens démentent, dénonçant l'opacité de la méthode employée pour le calculer. 
Pour enfoncer le clou, l'IGF répondait que les prix des médicaments à prescription facultative augmentent plus rapidement que l'inflation, et sont plus élevés que dans le reste de l'Europe.
Alors que selon les pharmaciens, le coût des médicaments a augmenté, comme l'inflation, de 1,6 % par an au cours des cinq dernières années, une fois les prix ajustés aux évolutions des taux de TVA. Selon eux, le prix moyen de ces derniers serait d'ailleurs de 4,5 euros, c'est à dire moins élevé que dans d'autres pays européens, comme par exemple l'Espagne (6 euros) ou les Pays-Bas (5,2 euros). 

Des produits non anodins
Enfin, les pharmaciens concluent leur communiqué en disant « oui » au maintien des 150 000 diplômés qui assurent la délivrance des médicaments. Et « oui » au maintien de leur réseau de proximité, « qui demain sera plus que nécessaire, avec le vieillissement de la population ».
Récemment, l'Ordre national des pharmaciens rappelait en effet que, chaque année, 12 000 décès et 120 000 hospitalisations ont lieu à cause d'une mauvaise prise de médicaments non soumis à prescription.
L'occasion donc de rappeler que la prise d'un médicament, quel qu'il soit, est loin d'être anodine. A titre de comparaison, les accidents de la route tuent chaque année 4000 personnes. Seuls les conseils du pharmacien permettraient alors de limiter les dégâts, prétendent ces derniers. Or, ils estiment qu'en grande surface, l'accompagnement des clients ne pourra pas être d'aussi bonne qualité.


Source : vidéo YouTube

 

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