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QUESTION D'ACTU

Etude sur des jumeaux

L’angoisse des maths serait en partie génétique

Multiplications, problèmes, équations... Si ces mots vous font frissonner, vous êtes peut-être atteint d’une angoisse des maths. Dans certains cas, ce mal trouve sa source dans les gènes.

L’angoisse des maths serait en partie génétique SIMON ISABELLE/SIPA




Panique face à une division, angoisse devant une équation, crises au moment des devoirs… L’angoisse des maths est une manifestation anxieuse à part entière. « Vous dites le mot « maths » et certaines personnes grincent des dents pour de vrai. Ce n’est pas comparable à l’apprentissage de la lecture », résume Stephen Petrill, auteur d’une étude parue ce 18 mars dans le Journal of Child Psychology and Psychiatry. Avec une équipe de l’université d’Etat de l’Ohio (Etats-Unis), il a tenté de déterminer les sources de cette anxiété.

 

L’angoisse des maths a de réels effets sur l’apprentissage de la matière. Chez les enfants les plus anxieux, elle inhibe les capacités. « Si vous avez la « trouille des maths », il est souvent plus difficile de résoudre des problèmes », explique Zhe Wang, auteur principal de l’étude. « Il nous faut apprendre aux enfants à gérer leurs émotions, afin que l’anxiété ne les empêche pas de donner leur maximum. » Encore faut-il comprendre comment agit le mécanisme de cette angoisse.

 

Les gènes responsables à 40%

Les chercheurs ont suivi 126 vrais jumeaux et 298 faux jumeaux, dès leur 5e année. 8 bilans à domicile ont été réalisés au cours de la période. Cette étude n’a utilisé que les deux derniers, quand les enfants avaient 9 et 15 ans. Tous les participants ont réalisé plusieurs tests : anxiété générale, liée aux maths, solution de problèmes, compréhension écrite… Ces données ont été analysées et recoupées dans le but de déterminer les facteurs à la source de l’angoisse des maths.

 

« Nous avons découvert que l’angoisse des maths exploite des prédispositions génétiques », explique Zhe Wang. Autrement dit, une telle anxiété peut être le signe d’une angoisse générale, qui se logerait dans les gènes. « Ces facteurs génétiques peuvent exacerber ou réduire le risque d’avoir de mauvais résultats en maths. Si vous possédez ces facteurs de risque génétiques et que vous avez une mauvaise expérience en cours de maths, cela pourrait rendre l’apprentissage bien plus difficile », complète Stephen Petrill. Cela ne signifie pas qu’il faut s’en prendre à ses gènes uniquement, précise l’équipe. En effet, ces angoisses des maths auraient une part d'origine génétique de l'ordre de 40%, le reste est un mélange de facteurs environnementaux, scolaires et familiaux.

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