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Infarctus : 1 femme sur 5 ne ressent pas de douleur d'alerte

La douleur dans la poitrine est le signe principal d'un infarctus mais 20% des femmes de moins de 55 ans ne l'éprouvent pas. Une absence de symptôme qui présente des risques. 

Infarctus : 1 femme sur 5 ne ressent pas de douleur d'alerte CLAVIERES VIRGINIE/SIPA

  • Publié le 18.09.2013 à 12h31
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La douleur dans la poitrine qui irradie dans le bras… Tout le monde connaît ce signe typique d’une crise cardiaque. Une douleur qui peut sauver la vie et pousser la personne à appeler immédiatement le 15. Mais, un infarctus du myocarde ne prévient pas toujours.


Une équipe de chercheurs canadiens vient de publier une étude dans le Jama internal medicine qui montre que 20% des femmes de moins de 55 ans frappées par une crise cardiaque ne ressentent pas cette douleur thoracique. Cette absence de symptôme est en effet plus marquée chez les jeunes femmes que chez les hommes d’âge plus mûr.
En outre, ces mêmes jeunes femmes avaient aussi souvent moins de symptômes évocateurs d’un syndrome coronarien aigu, tels qu’un sentiment de faiblesse, des difficultés respiratoires et/ou des battements cardiaques rapides.
Cette différence entre les hommes et les femmes en terme de symptômes reste cependant inexpliquée. Globalement, cette étude menée auprès d’un millier de patients met en évidence qu’en moyenne, tous sexes confondus, 80% des personnes ressentent cette douleur dans la poitrine.


Par ailleurs, les auteurs de cette étude insistent sur un point : l’absence de douleur thoracique ne signifie pas que la crise cardiaque est moins violente. Le taux d’élévation des troponines ou encore la sténose coronarienne, qui sont des indicateurs de sévérité de l’infarctus, ne différaient pas chez ces patientes. 
Ces résultats montrent une nouvelle fois qu’il faut se méfier des idées reçues : les victimes d’infarctus ne sont pas seulement des hommes mûrs qui arrivent aux urgences en se tenant la poitrine. « Nous devons être en mesure de reconnaitre ces indices et de nous adapter à une nouvelle norme d'évaluation pour ces groupes non reconnus jusqu'ici comme les jeunes femmes, indique Louise Pilote, auteur principal de ce travail. Il est important de se rappeler que la douleur thoracique est un des indicateurs principaux du syndrome coronaire aigü, mais ce n'est pas le seul.»  Ces infarctus qui ne préviennent pas sont évidemment sous-diagnostiqués et le risque de décès est plus important. 

 

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