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Accès aux trithérapies

1 500 enfants naissent de mères séropositives en France

15 enfants naissent chaque année en France avec  le VIH. La politique de réduction des risques et l'accès aux trithérapies ont permis de réduire la transmission mère-enfant.

1 500 enfants naissent de mères séropositives en France GUTIERREZ/CORDON PRESS/SIPA

  • Publié le 04.03.2013 à 17h49
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Si la premier enfant "guéri" du sida avec une mère qui ignorait sa maladie peut avoir une importance dans certains pays en voie de développement où les femmes ont moins accès à la trithérapie, la question se pose moins en France. Une quinzaine d'enfants environ naissent tous les ans contaminés par le virus du VIH, cela malgré un nombre croissant d'accouchements de femmes contaminées par le virus. 

Selon les données de l’Enquête périnatale française (EPF), cohorte prospective initiée par l’ANRS (1) publiées en 2010, le nombre d’accouchements de femmes infectées par le VIH a plus que doublé en dix ans.  En France, on compte chaque année environ 1500 accouchements de mères séropositives. Un tiers des naissances  surviennent chez des femmes qui ont déjà accouché une fois ou plus depuis qu’elles connaissent leur séropositivité. La plupart ont été contaminées par voie hétérosexuelle, et les deux tiers sont originaires d’Afrique subsaharienne.

Ces 20 dernières années ont été marquées par une diminution spectaculaire du taux de transmission mère enfant.  De 20% avant 1994,  la plupart des pays européens sont passés aujourd'hui au desous de la barre des 2%. Les Etats-Unis affichent un score de  0,6% pour une charge virale plasmatique inférieure à 1 000 copies/mL.

Des bons résultats qui sont liés à l'arrivée et à la prise quasi systématique d'antirétroviraux par les femmes ecneintes. En 2010, le rapport d’experts dirigé par le Pr Patrick Yéni  soulignait qu’actuellement en France, grâce notamment aux traitements antirétroviraux, la transmission mère enfant (TME) du VIH-1 était de l’ordre de 1 à 2%.

Ce rapport insistait dans ses recommandations sur l'efficacité de ce moyen de prévention. Autre préconisation des experts, l’intérêt du dépistage au moment de la grossesse. Le rapport l'estimait « incontestable » car il conditionne le traitement antirétroviral de la femme et la prévention de la TME. Ce test de dépistage  doit être systématiquement proposé à la consultation prénatale depuis l’arrêté du 27 janvier 1993, en même temps que les examens obligatoires du 1er trimestre. Il n’est pas obligatoire mais son acceptabilité est excellente (1% de refus). 

Une politique de prévention française qui porte ses fruits, car, en l’absence de traitement, le taux de TME du  sida est de l’ordre de 20 à 25%. C'est le cas de l'Afrique et des pays en voie de développement. En 2009, un rapport de situation du VIH « Vers un accès universel » publié par l’OMS, l’UNICEF et l’ONUSIDA, estimait que 1,4 million de femmes enceintes vivant avec le VIH avaient donné naissance en 2008 à un enfant, dont 91% en Afrique subsaharienne. L'association de lutte contre le sida Sidaction rappelle que 390 000 enfants naissent chaque année porteurs du virus. Et, « un tiers de ces enfants séropositifs meurent avant l’âge d’un an et près de la moitié avant leur deuxième anniversaire » soulignait l'OMS. 

Depuis quelques années, les politiques mondiales commencent à produire leurs effets. 45% des femmes enceintes qui vivent dans les pays à faible revenus ont accés aux antrétroviraux contre 10% en 2004. 21% ont fait un test de dépistage contre 15% en 2007.

 

(1) Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales)

 

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