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Inflammation

Une protéine à l'origine des règles douloureuses

Les douleurs prémenstruelles seraient dues à une protéine inflammatoire libérée par le foie. Elles pourraient être atténuées grâce à des anti-inflammatoires. 

Une protéine à l'origine des règles douloureuses CITAlliance/epictura

  • Publié le 22.06.2016 à 15h26
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C’est une période redoutée par de nombreuses femmes, mais à laquelle on ne peut malheureusement pas échapper : les règles. Pour certaines, les jours précédant cette semaine sont synonymes de douleurs abdominales, migraines et nausées insupportables.
Mais d'où vient ce syndrome prémenstruel ? Selon une étude publiée dans Journal of Women's Health, ces symptômes sont provoqués par une protéine inflammatoire appelée la protéine C réactive ou CRP.

Cette molécule est libérée dans le sang par le foie en cas d’inflammation aigüe. Les chercheurs de l’université de Davis en Californie (Etats-Unis) expliquent que ce marqueur est utilisé pour évaluer le risque de maladie cardiovasculaire. Le syndrome prémenstruel est associé depuis longtemps à un phénomène inflammatoire, mais peu de travaux ont réussi à établir exactement ce lien. C’est pour cette raison que les chercheurs californiens ont décidé d’explorer cette piste.


Le rôle-clé de l'inflammation

Entre 1996 et 1997, plus de 3 300 femmes âgées de 42 à 52 ans ont été suivies. Des prélèvements sanguins ont été réalisés afin de doser la concentration de CRP. Les participantes ont également indiqué leurs symptômes (maux de tête, douleurs à la poitrine, changement d’humeur, fatigue, rétention d’eau…).

Les résultats révèlent qu’une concentration de CRP supérieure à 3 mg par litre de sang est liée à un risque accru de 26 à 41 % de troubles de l’humeur, prise de poids, ballonnements ou douleurs à la poitrine. Et si cette concentration dépasse 5 mg par litre de sang, des douleurs abdominales et dorsales peuvent apparaître. En revanche, les maux de tête ne se seraient pas associés à la présence de la protéine C réactive. Ces manifestations disparaîtraient dans les 3 jours suivant leur apparition, selon les auteurs.

Cette étude suggère ainsi le rôle-clé des phénomènes inflammatoires dans la genèse des symptômes prémenstruels. Eviter les comportements déclenchant ou aggravant ces phénomènes, comme le tabagisme, pourrait atténuer ces troubles, soulignent les auteurs, ajoutant que les anti-inflammatoires se présentent comme un traitement utile et efficace.

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