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QUESTION D'ACTU

Soins palliatifs : il faut doubler les capacités d'accueil





Suicide assisté, sédation terminale, aide à mourir... Les pistes pour humaniser la fin de vie sont sur la place publique depuis des mois. Et la mission Claeys-Leonetti devrait rendre ses conclusions le 10 décembre prochain. Mais, à étudier toutes ces pistes, on en oublierait presque que le préalable indispensable, c'est le développement des soins palliatifs.


Un rapport que La Croix s'est procuré vient opportunément nous le rappeler. La Boîte à idées, « un groupe de réflexion dans la mouvance de l'UMP », précise le quotidien, plaide pour que l'on y mette les moyens : 550 millions pour que tout le monde ait accès à une prise en charge palliative, alors qu'ils ne sont actuellement qu'un sur deux à en bénéficier.

550 millions pour quoi faire exactement ? Pour doubler les capacités d'accueil, aussi bien en lits fixes qu'en équipes mobiles.


Les professionnels des soins palliatifs, interrogés dans les colonnes de La Croix, saluent ce travail, mais n'applaudissent pas des deux mains. « Paradoxalement, le doublement des structures fixes me semble contreproductif, car l’enjeu aujourd’hui est moins de créer des places que de former les médecins et les personnels », déclare le Pr Régis Aubry, président de l’Observatoire national de la fin de vie.


Car tout l'enjeu est de faire progresser la culture des soins palliatifs, qu'elle ne reste pas une affaire de spécialistes mais celle de tous les soignants. C'est ce que réclament les professionnels du secteur, mais aussi les Français, comme en témoigne le récent rapport sur le débat public concernant la fin de vie, publié en octobre dernier par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE). « Seuls 3 cancérologues en Ile-de-France sur 150 étaient formés aux soins palliatifs en 2008 et 63 % des médecins déclarent n’avoir jamais reçu de formation sur les limitations de traitement », indiquent les auteurs du rapport. Dans les études médicales, au cours du deuxième cycle, le nombre d’heures consacrées au module « douleur, soins palliatifs, anesthésie » peut varier de 2 à 35 heures... 

Le Pr Régis Aubry indiquait alors que « tant que la formation des professionnels de santé à la culture palliative restera marginale, il n’y a rigoureusement rien à espérer d’un changement des pratiques en France face aux situations de fin de vie ». 

Le problème, c'est que cette diffusion de la culture palliative n'est pas qu'une question de moyens.

 

 

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