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Dentistes : la guerre des tarifs avec l'Assurance maladie





Après les infirmières en début de semaine et les pharmaciens, jeudi, c’est au tour des chirurgiens-dentistes de battre aujourd’hui le pavé parisien et de protester contre les autorités. « Avec une situation insurrectionnelle, confie au Parisien l’un de leurs représentants. Il faut dire qu’après quatre mois de négociations avec la Caisse nationale d’Assurance maladie (Cnam), les trois organisations syndicales (FDSL, CNSD, UJCD) ont rejeté massivement le projet d’accord.

L’enjeu est de taille, explique le quotidien. En contrepartie d’une augmentation des tarifs des soins courants, comme les caries, le directeur de la Cnam souhaite plafonner le prix des prothèses. Celles-ci représentent 64 % des revenus des dentistes. « Si on ne fixe pas de plafonnement, c'est comme donner 806 millions d’euros sans garantie que le reste à charge des patients va baisser », argumente le directeur de la Cnam, Nicolas Revel.
En oubliant peut-être un peu vite que ce sont les pouvoirs publics eux-mêmes qui ont imaginé ce système il y a trente ans : des prix libres sur les prothèses pour limiter les tarifs et donc les remboursements sur les soins courants.

Mais l’Assurance maladie n’en démord pas, près de la moitié (42 %) des 806 millions d’euros mis sur la table servent à la revalorisation des honoraires, soit 9 000 euros de plus chaque année pour un dentiste.
Les soins qui permettent d’éviter les prothèses doivent être mieux pris en charge, objectent les professionnels. Ils l’ont d’ailleurs fait savoir dans une lettre adressée à François Hollande, nous apprend Le Parisien.

La présidente du CNSD, elle, n’hésite pas à dénoncer une manœuvre politique. « Ce qui a fait achopper la discussion pourtant bien partie, c'est l'intervention brutale et politique de la ministre, Marisol Touraine, regrette Catherine Mojaïsky. Son but est clair : pouvoir annoncer un meilleur accès aux soins dentaires pendant la campagne présidentielle. »

Faute d’accord, un règlement arbitral devrait intervenir pour statuer sur le sort des 37 000 dentistes. Une occasion ratée, constate la journaliste. « Cela fait trente ans que les dentistes attendent une véritable remise à plat des tarifs et la fin du procès qui leur est fait sur le prix des prothèses ». 

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