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Perturbateurs endocriniens: la bataille de Bruxelles





C’est un dossier technique mais les répercussions sanitaires sont considérables. Et la bataille se joue actuellement à Bruxelles. 18 experts, nommés  le 3 décembre par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), doivent rendre en mars 2013 un rapport sur les perturbateurs endocriniens. Ces substances chimiques, contenues dans de nombreux objets de notre vie quotidienne, sont soupçonnées d’être associés à des troubles majeurs comme l’infertilité ou des cancers hormonodépendants. La mission des scientifiques, explique le journal le Monde, est de fournir les critères qui permettront de ranger ou non ces molécules de synthèse dans la catégorie des perturbateurs du système hormonal. Autrement dit, condamner ou  non ces produits, comme la France l’a fait, par exemple, avec les biberons en plastique.

« Rarement groupe d’experts aura été scruté avec autant d’attentions », préviennent les journalistes Paul Benkimoun et Stéphane Foucart. «  Il y a de très grands risques que les experts (..) soient de mèche avec l'industrie qui n'a pas intérêt à ce que soit retenue une définition large des perturbateurs endocriniens », renchérit la députée européenne Michèle Rivasi.
Très attentives, les ONG ont épluché le CV des experts retenus. Trois seulement auraient travaillé sur la question des systèmes endocriniens, 15 auraient moins d’une publication de recherche à leur actif depuis cinq ans. Huit auraient des liens d’intérêt avec des industriels.

De plus, l’EFSA a été saisie par la division santé de Bruxelles alors que la direction environnement avait déjà commandité un rapport sur le sujet. Son auteur, Andreas Kortenkamp avait rendu son travail en janvier dernier. Ce professeur d’université explique que la position adoptée par les agences allemande et anglaise « n’est pas suffisamment protectrice ». Or, trois experts de la commission de l’EFSA appartiennent aux agences nationales de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne. Cette dernière, relève Andreas Kortenkamp, « a partiellement justifiée sa position par les effets financiers importants qu’aurait une classification plus large des perturbateurs endocriniens ».

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