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Rétine artificielle : une première mondiale réalisée en France





La société française Pixium Vision a le vent en poupe. Après avoir développé avec succès un implant rétinien, baptisé Iris®, elle a annoncé ce mercredi avoir procédé à la première implantation d’une nouvelle génération de rétine artificielle, chez un patient français. Plus performante, Iris II® a pu voir le jour grâce à une étroite collaboration entre Pixium, l’Institut de la vision à Paris et le CHU de Nantes, précise la Croix.

 

Ce sont en tout huit patients français qui avaient reçu la première version de l’implant. Pour la première fois, ces personnes plongées dans le noir par une rétinite pigmentaire, parfois depuis de longues années, avaient pu à nouveau percevoir des couleurs, ou même distinguer des objets, comme l’expliquait alors une patiente.

 

Le système fonctionne grâce à une caméra installée dans une paire de lunettes, qui envoie les signaux lumineux captés sur l’implant, qui se substitue à la rétine défaillante. Le principe peut sembler simple à première vue, mais a nécessité de longues années de développement, associant médecins, chercheurs et ingénieurs.

Alors que le premier implant comptait 50 électrodes, Iris II® en propose 150, et promet donc d’être plus efficace, y compris par rapport au modèle mis au point par la société américaine Second Sight, a souligné dans un communiqué le directeur financier de Pixium Vision, Pierre Kemula. Les deux sociétés se livrent à une concurrence acharnée depuis plusieurs années sur le marché de la rétine artificielle.


Mais comme le souligne Denis Sergent dans la Croix, la société américaine a peut-être pris une longueur d’avance en commençant des tests chez les patients atteints de DMLA. Un marché bien plus porteur que la rétinite pigmentaire, puisqu’un quart des plus de 75 ans pourraient être concernés, à des degrés divers. Pixium semble cependant prête à réagir. Pierre Kemula indique ainsi qu’un nouvel implant doté de 2 500 électrodes ciblant spécifiquement la DMLA pourrait être testé dans les prochains mois.

En attendant cette nouvelle phase, la société se félicite de la réussite de l’implantation d’Iris II®. « Après des années dans le noir, le patient a déclaré percevoir les premiers signaux lumineux », a déclaré le Pr Michel Weber, chef du service d’ophtalmologie du CHU de Nantes, qui a procédé à l’implantation. Des sensations qui devraient s’améliorer au fil du temps, grâce à la rééducation visuelle qui accompagne la pose de l’implant.

 

Première publication : le 26 février 2016

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