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QUESTION D'ACTU

Régimes amaigrissants : vraiment si inutiles ?





« Pourquoi les régimes alimentaires ne fonctionneront jamais ? » Cette question empreinte de fatalité a été choisie par plusieurs médias, dont le site belge LaLibre.be, pour titrer des articles relayant les résultats d’une étude israélienne, dont les conclusions ne sont peut-être pas aussi radicales.

 

Publiés dans la prestigieuse revue biomédicale Cell, les travaux d'Eran Segal et Eran Elinav vont sans doute susciter de nombreux commentaires à l’heure du café-croissant. De là à brandir les travaux de ces chercheurs du Weizmann Institute de Rehovot pour justifier de reprendre un second pain au chocolat, puisque de toute façon, « les régimes, ça ne sert à rien », il y a un pas, qu’il serait bon pourtant de ne pas franchir.

 

Ce que montre vraiment cette étude menée sur 800 femmes est bien plus subtil. Le suivi en continu du taux de sucre dans le sang des volontaires, et les aliments ingérés qu’elles ont renseignés en parallèle sur une application, montrent surtout que face à la nourriture, nous ne sommes pas égaux… Un lieu commun, peut-on penser, mais qui, cette fois-ci, a le mérite d’être objectivé scientifiquement. Un exemple cité dans la publication, et largement repris, est celui de cette femme qui voyait son taux de glucose sanguin augmenter systématiquement après avoir consommé… des tomates !

Les chercheurs ne se sont pas contentés de dresser un constat, cette inégalité entre les êtres, jusque devant l’assiette, ils ont tenté de l’expliquer. Et pour eux, ce sont les bactéries de notre flore intestinale qui sont en cause. Une hypothèse qui fait son chemin dans le monde scientifique depuis une dizaine d’années, et que corroborent des travaux suisses publiés également cette semaine dans la revue Nature Medicine.

Les chercheurs helvétiques concluaient qu’une des voies à explorer pour améliorer le traitement de l’obésité pouvait être la transplantation fécale. Une approche peu ragoûtante, certes, mais qui a déjà fait ses preuves pour améliorer certaines maladies chroniques de l’intestin.
Les scientifiques israéliens soulignent, eux, qu’il est primordial de personnaliser la prise en charge des problèmes de surpoids, pour prendre en compte la spécificité de chaque patient, et son parcours. Car si ces résultats semblent très fatalistes, il ne faut pas oublier que la flore intestinale évolue au cours de la vie. Elle peut notamment être déséquilibrée par de nombreux facteurs environnementaux, des traitements antibiotiques au stress, en passant par de mauvaises habitudes alimentaires, justement.
En attendant que les scientifiques découvrent comment optimiser l’alimentation de chacun en fonction de son « microbiote », à chacun donc de prendre soin de ces quelque 2 kg de bactéries qui peuplent nos intestins !

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