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Académie de pharmacie

Alcool au volant : un test capillaire pour prévenir les récidives

Selon l'Académie de pharmacie, le test capillaire devrait être pratiqué systématiquement avant toute restitution du permis de conduire aux conducteurs sanctionnés. 

Alcool au volant : un test capillaire pour prévenir les récidives LCHAM/SIPA




Dans le cadre d'un retrait du permis de conduire à cause de l'alcool, le récupérer ne pourrait désormais tenir qu'à un cheveu. Dans un communiqué de presse publié le 8 janvier et intitulé « Alcool et sécurité routière », l'Académie nationale de pharmacie recommande l'analyse des cheveux comme outil d'évaluation de la consommation d'alcool sur le long terme. Des tests qui, selon elle, devraient être « systématiques », lors des contrôles médicaux précédant la restitution du permis.


Trois centimètres de cheveux suffisent

Cette analyse capillaire, déjà prévue par la loi française, est d'ores et déjà reconnue par la justice. Elle est d'ailleurs pratiquée en routine dans plusieurs pays d'Europe et aux Etats-Unis. « En cas de suspension de permis de trois mois, il suffit de prélever trois centimètres de cheveux pour prouver l'abstinence ou à l'inverse la consommation d'alcool durant ces trois mois », explique l'Académie dans un communiqué.
Comment ? Le test capillaire permet en en fait de détecter un marqueur direct, hautement spécifique et très sensible, de la consommation d'alcool, l'éthylglucuronide (EtG) qui reste stocké dans les cheveux, même si l'alcool récemment consommé a été complètement éliminé de l'organisme.
La présence de cette substance, l'EtG, au-delà de 30 picogrammes par milligramme, témoigne d'une consommation excessive d'alcool supérieure à 60 grammes par jour, soit 6 verres standards.
En pratique, les visites médicales destinées à renouveler les permis suspendus ou annulés pour conduite sous l'empire de l’alcool, ont été réorganisées en 2012. Et c'est le médecin agréé ou la commission médicale qui peut désormais prescrire tout examen complémentaire qui lui semble utile.

Plus fiable que la prise de sang
Face à cette recommandation, une question se pose, pourquoi pas des tests sanguins : « Dans le cadre d’une suspension de permis de conduire pour conduite en état d’ivresse, les résultats de prélèvements sanguins ne reflètent pas le sevrage ou les habitudes réelles de consommation sur le long terme », déclare l’Académie nationale de Pharmacie. En effet, « les tests de dépistage sanguin présentent une trop courte fenêtre de détection de la consommation d’alcool. Les dosages actuels effectués lors des contrôles médicaux ne présentent pas (…) une spécificité absolue et exposent à des risques de faux positifs. »
Résultat, pendant la procédure, la personne peut donc continuer de boire de l’alcool, arrêter sa consommation quelques jours avant la visite médicale et passer l’épreuve du test sanguin sans aucun obstacle. « Ce risque de faux positif est par ailleurs décuplé par les fréquentes interactions entre alcool et médicament en cas de prise de barbituriques, de certains antiépileptiques, antidépresseurs, antihypertenseurs ou encore des contraceptifs oraux », concluent ces académiciens.

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