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Bien toléré et efficace

Cancer de la vessie : un espoir de traitement après 30 ans d'échec

Il a reçu le statut de traitement novateur aux Etats-Unis. Une immunothérapie destinée à traiter le cancer avancée de la vessie est à l’essai. Les premiers résultats sont prometteurs.

Cancer de la vessie : un espoir de traitement après 30 ans d'échec La chimiothérapie pourrait ne plus être la seule option (Gerry Broome/AP/SIPA)




Un nouvel espoir pour les patients atteints de cancer de la vessie. Une immunothérapie est à l’essai. Elle cible la protéine PD-L1, soupçonnée d’aider les cellules cancéreuses à échapper à la détection du système immunitaire. Les premiers résultats, parus dans la revue Nature, sont d’autant plus encourageants que, depuis une trentaine d’années, aucune avancée n’avait été réalisée dans le domaine.

 

Un bon taux de réponse

L’immunothérapie expérimentée par une équipe de la Queen Mary University de Londres (Royaume-Uni) s’appuie sur l’anticorps MPDL3280A. Il a la capacité de bloquer la protéine PD-L1. Dans un essai clinique de phase 1, 68 patients atteints d’un cancer avancé de la vessie ont reçu ce traitement. Les chercheurs ont réalisé des tests pour repérer la protéine en question. 30 patients se sont avérés positifs à PD-L1, ce qui signifie qu'ils allaient répondre au traitement.

 

Après 6 semaines de traitement, 43 % des participants positifs ont vu leur tumeur diminuer. A 12 semaines, ils étaient 52 %. Chez deux d’entre eux, l’imagerie radiologique n’a plus trouvé de trace de cancer. Autre bonne nouvelle : 11 % des patients négatifs ont également répondu au traitement. « Non seulement ce médicament expérimental a un taux de réponse impressionnant, mais en plus nous pouvons cibler certains patients avec cette thérapie en testant la protéine PD-L1 », analyse le Dr Tom Powles, principal auteur de l’étude.

 

Un traitement moins lourd

« Cette étude est une avancée très excitante dans la recherche d’un traitement alternatif du cancer avancé de la vessie », s’enthousiasme le principal auteur de l’étude, le Dr Tom Powles. « Pendant des décennies, la chimiothérapie était la seule option, avec de faibles résultats, et de nombreux patients étaient trop malades pour la supporter. » En effet, les effets secondaires d’une chimiothérapie sont lourds et nombreux : nausées, vomissements, fatigue, chute de cheveux, mais aussi troubles rénaux, troubles au niveau des nerfs, lésions buccales, chute des globules blancs, des globules rouges et des plaquettes… Les effets secondaires de l’immunothérapie se sont montrés plutôt modérés : fatigue et perte d’appétit étaient les plus courants.

 

Des résultats si encourageants que l’agence américaine des produits alimentaires et médicaments (FDA) a accordé au traitement le statut de « traitement novateur. » Elle a pour but d’accélérer « le développement et l’analyse de médicaments traitant des maladies graves ou mettant en danger la survie », précise l’agence sur son site. Un tel statut place le médicament en priorité dans l’examen des dossiers, et s’accompagne de conseils de la FDA pour optimiser le développement du médicament. « Nous espérons accélérer ce processus afin de commencer à donner espoir aux milliers de personnes atteintes chaque année de cancer avancé de la vessie », conclut le Dr Tom Powles.

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