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Papillomavirus

Cancers buccaux : sexe oral et tabac augmentent les risques

Les risques de développer un cancer buccal lié à la pratique du sexe oral sont nettement plus élevés chez les fumeurs, selon une étude de grande ampleur.

Cancers buccaux : sexe oral et tabac augmentent les risques Michael Douglas, victime d'un cancer de la gorge attribué au cunninlingus (JAAA/ZDS/WENN.COM/SIPA)




Fellation ou cigarette : il va falloir choisir. Selon une étude publiée par le Journal of the American Medical Association (JAMA), les fumeurs qui pratiquent le sexe oral décuplent leurs risques de développer un cancer de la cavité buccale (langue, palais, amygdale, pharynx). En cause : le papillomavirus HPV16.

A l’origine de 80 % des cancers de la gorge, le virus se transmet par la fellation ou le cunnilingus, expliquent les chercheurs. Ce type de tumeur a augmenté de 225 % aux Etats-Unis depuis vingt ans. Une population en particulier gonfle les chiffres : les fumeurs.

3 cigarettes par jour : 31 % de risques en plus
Pour mener à bien cette enquête, les chercheurs ont suivi 6887 participants, dont le tiers consomment du tabac. Le virus a été détecté par rinçage buccal. Selon les résultats de l’étude, les risques se multiplient en fonction de la consommation de tabac (fumé ou chiqué). Ainsi, 3 cigarettes par jour augmenteraient les risques d’infection par des HPV16 de 31%. Pour 4 cigarettes, ce taux passe à 68%...

« Ces résultats montrent que même une consommation limitée de tabac est liée à une fréquence élevée d'infection buccale par l'HPV16 », conclut Dr Carole Fakhry, professeur adjointe d'otorhinolaryngologie à la faculté de médecine de l'Université Johns Hopkins, co-auteur de l'étude.

Les fumeurs, moins résistants au HPV
Le lien entre tabac et sexe oral reste mal connu, mais l’étude suggère que les fumeurs seraient beaucoup moins résistants au HPV16 que les non-fumeurs. « Nous suspectons que l'organisme d'un fumeur pourrait ne pas se débarrasser aussi facilement de cet agent pathogène » décrypte le Dr Gypsyamber D'Souza, professeur adjoint d'épidémiologie à la faculté de médecine Johns Hopkins à Baltimore (Maryland, est), principal auteur de l'étude.

L’étude peut sembler alarmante, eu égard au nombre de fumeurs et de personnes pratiquant le sexe oral. Toutefois les auteurs tempèrent leurs résultats : « Le sexe oral est chose courante mais ce cancer reste encore rare », malgré la forte augmentation enregistrée aux Etats-Unis, souligne le Dr D'Souza.

Outre le tabac, une combinaison de facteurs pourraient expliquer que certaines personnes porteuses du papillomavirus HPV16 développent des cancers oropharyngés liés à ce virus, alors que d'autres non. D’autres études seront nécessaires pour déterminer ces facteurs de risques. A suivre !

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