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QUESTION D'ACTU

Deux fois plus d’UV à haute altitude

Mélanome : un risque doublé pour les pilotes et les hôtesses

Pilotes, hôtesses de l’air et stewards sont exposés à un risque doublé de mélanome. Cette forme rare, mais grave, du cancer de la peau, est favorisée par leur exposition massive aux rayons UV.

Mélanome : un risque doublé pour les pilotes et les hôtesses Kalousek Rotislav/AP/SIPA




Souvent enviés pour leurs innombrables voyages, les employés des compagnies aériennes ne sont pas les plus chanceux. Selon une étude parue dans le JAMA Dermatology, ils risquent davantage de développer un mélanome que la population générale. Et ce sont bien leurs conditions de travail qui sont responsables de cela.

 

Un risque lié aux heures de vol

Une équipe de l’université de Californie à San Francisco (Etats-Unis) a réalisé une méta-analyse de la littérature médicale. Ils ont sélectionné 19 études, incluant un total de 266 000 personnes, afin de déterminer si l’exposition aux UV au sein des avions impacte le risque de cancer de la peau chez le personnel navigant.

Il ressort de l’analyse que toutes les publications, sauf une, établissent un risque accru de mélanome chez les pilotes, hôtesses et stewards. En moyenne, il est doublé, et plus les employés effectuent d’heures de vol, plus la probabilité qu’ils développent un mélanome grimpe.

 

Une exposition massive aux UV

Les premiers coupables de ce surrisque sont, sans surprise, les rayons ultraviolets. Le personnel navigant y est exposé via le pare-brise, dans le cockpit, et les hublots. Ces vitrages en verre « semblent bloquer les rayons UVA à un niveau minimal », observent les chercheurs. L’altitude est aussi responsable : la plupart des avions de ligne volent à 9 000 m, hauteur à laquelle « les niveaux de rayonnements ultraviolets sont approximativement deux fois plus élevés qu’au sol. » Sans compter les nuages, souvent survolés par les appareils, qui peuvent renvoyer jusqu’à 85 % des rayons UV vers l’espace.

 

Reconnaître le danger

Selon le Dr Martina Sanlorenzo, qui a dirigé les recherches, ces résultats « ont des implications importantes pour la médecine du travail et la protection de ce groupe professionnel. » En effet, les radiations ionisantes (rayons X, gamma…) venues de l'espace sont particulièrement surveillées. Mais, alors qu’ils sont reconnus comme un facteur de risque majeur de cancer de la peau, les rayons UV ne sont pas considérés comme un danger pour les pilotes, hôtesses et stewards. Pourtant, on le sait, les UV endommagent les cellules de la peau et favorisent le développement de mélanomes. Ces lésions cancéreuses de la peau sont rares, mais ce sont aussi les plus dangereuses.

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