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Selon l'ARS Paca

Dengue : d'autres cas autochtones attendus en Métropole

Un premier cas autochtone de dengue a été découvert dans le Var, a annoncé hier l'ARS Paca. Selon elle, d'autres cas autochtones de dengue ou de chikungunya sont attendus en métropole.

Dengue : d'autres cas autochtones attendus en Métropole FACELLY/SIPA




L’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et la préfecture du Var ont confirmé jeudi soir un premier cas autochtone de dengue dans le département du Var (83). Cette femme, qui a contracté la maladie en métropole, n’a en effet pas voyagé lors des 15 jours précédents dans une zone endémique où circule actuellement le virus (Antilles ou Caraïbes).
Le moustique Aedes est un vecteur compétent capable de transmettre le virus, c'est-à-dire de piquer une personne infectée et de s'infecter ensuite lui-même. Puis il va reproduire le virus à l'intérieur de son propre organisme pour réinfecter de nouvelles personnes à l'occasion d'une nouvelle piqûre. 


D'autres cas autochtones sont possibles 

« Il s’agit pour l’instant d’un cas unique et géographiquement isolé. La personne contaminée a consulté un médecin traitant et son état n’inspire aucune inquiétude », confie le Dr Elisabeth Lafont, responsable de la cellule de veille, d’alerte et de gestion sanitaire-ARS Paca, contactée par pourquoidocteur. Cependant, elle rajoute que d'autres cas autochtones en métropole, et notamment en Paca, sont « tout à fait possible ».

Ecoutez le Dr Elisabeth Lafont, responsable de la cellule de veille, d’alerte et de gestion sanitaire-ARS Paca : « En 2010, on avait eu deux cas de dengue et de chikungunya autochtones à Nice et Fréjus. Pour cette année, on s'attend donc à avoir d'autres cas autochtones dans la région. »


Des cas suspects autochtones en cours d'investigation
D'ailleurs, cette médecin de l'ARS Paca confirme que d'autres malades suspects (chikungunya et dengue) sont actuellement sous surveillance. Certains d'entre eux ont un point commun, ils n'ont pas voyagé dans une zone endémique et sont restés en métropole lors des dernières semaines.
« A l'heure actuelle, on a 37 cas qui sont en cours d'investigation en région Paca. Parmi eux, il y a des suspicions de cas importés, mais aussi autochtones. Mais pour ces derniers, il faut une confirmation sérologique par le Centre national de référence (CNR). Les résultats devraient arriver dans quelques jours », explique le Dr Elisabeth Lafont.

La région PACA passe au niveau 2 du plan national anti-chik
Par ailleurs, cette spécialiste souligne que toutes les mesures sont mises en oeuvre pour éviter tout foyer épidémique dans la région Paca. « Les services de l’Etat, l’ARS Paca, l’entente interdépartementale pour la démoustication (EID) méditerranée, les collectivités territoriales ainsi que les médecins sont fortement mobilisés pour éviter la propagation du virus, par la surveillance et la démoustication afin de protéger les populations », affirme-t-elle.
Le département du Var a ainsi été officiellement placé, en niveau 2 du plan national anti-dissémination du chikungunya et de la dengue. « A cet effet, les mesures de surveillance épidémiologique et entomologique ont été renforcées. Des actions de démoustication sont également en cours autour de la zone de résidence de la personne contaminée », confirme l'ARS Paca dans son communiqué.

Les nombreux cas importés accroissent la menace "autochtone" 
Enfin, l'ARS Paca souhaite faire passer un dernier message. « Les autorités ne peuvent lutter seules, et la population reste le principal acteur de la lutte. » Cela en adoptant les bons gestes visant à empêcher la prolifération du moustique vecteur de la maladie, en se protégeant des piqûres, et enfin en consultant immédiatement son médecin en présence de symptômes évocateurs, en particulier au retour d’un voyage en zone tropicale. 
Surtout que cette année, la menace de cas de chikungunya autochtones en métropole est plus forte qu'habituellement. Cela à cause des nombreux cas importés depuis les Antilles, notamment dans les départements du Sud de la France.

« En effet, l'an passé, nous avions beaucoup moins de cas importés de chikungunya confirmés. A la même époque, nous en avions deux en Paca. Mais cette année, nous en sommes déjà à 86 », raconte le Dr Elisabeth Lafont.

 

 

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