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QUESTION D'ACTU

Diffusée pendant les écrans publicitaires

Trisomie 21 : le CSA juge inappropriée une vidéo pro-life

Un vidéo qui plaide en faveur de la naissance d'enfants trisomiques suscite la polémique. Elle a été diffusée à la télévision française entre plusieurs publicités, mais le CSA juge sa place « inappropriée ».

Trisomie 21 : le CSA juge inappropriée une vidéo pro-life CoorDown/ Saatchi and Saatchi




Elle a ému plus de 5 millions d’internautes depuis sa mise en ligne. La vidéo « Chère future maman », réalisée par l’association italienne CoorDown, voulait transmettre un message d’espoir à une femme enceinte d’un bébé atteint de trisomie 21. Les chaînes M6, Canal+ et D8 l’ont passée à l’antenne entre plusieurs écrans publicitaires. Mais le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a jugé que « ce message ne relève pas de la publicité » et qu’il ne peut pas non plus être considéré comme « un message d’intérêt général ». En raison de « sa finalité (…) ambiguë », l’autorité estime qu’il ne devra plus être diffusé pendant les publicités.

 

Un message d’espoir

L’aventure a commencé quand la future maman a confié ses craintes quant à l’avenir de son enfant. L’association y a répondu par cette vidéo émouvante, présentant plusieurs enfants trisomiques qui expliquaient à quel point un enfant atteint du syndrome de Down peut s’épanouir. Soutenue par une dizaine d’associations dont CoorDown, Les amis d’Eléonore et la fondation Jérôme-Lejeune, qui luttent contre l’avortement, la vidéo avait convaincu lors de la Journée mondiale du syndrome de Down.

 

 

Regardez la vidéo « Chère future maman » :

 

 

Une place « inappropriée »

Mais le CSA est intervenu pour interdire la diffusion de cette vidéo dont le message « aurait pu être valorisé, à l’occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21, par une diffusion mieux encadrée et contextualisée ». En raison du soutien d'associations pro-life et du message lui-même, il juge que la vidéo n'a pas sa place entre les publicités. Les critiques ne se sont pas faites attendre. Les anti-IVG ont fustigé la position de la haute autorité. L’association Les amis d’Eléanore a évoqué, dans un communiqué, « la politique étatique de stigmatisation » des enfants trisomiques et la Fondation Jérôme-Lejeune estime avoir pris « un énorme coup de poing dans le ventre ».

 

Le CSA a réagi dans une « mise au point. » Il reconnaît le « point de vue positif sur la vie des jeunes trisomiques ». Mais il répète que ce message pro-life pourrait « troubler en conscience » les femmes qui ont décidé de ne pas poursuivre leur grossesse. En conséquence, l’autorité de l’audiovisuel a conclu que, si sa diffusion à la télévision n’est pas interdite, sa place « au sein d’écrans publicitaires était inappropriée ».

 

Le dépistage prénatal

La trisomie 21 est une anomalie congénitale, qui se manifeste par la présence d’un troisième chromosome sur la 21e paire. C’est la première cause de déficit mental d’origine génétique en France. Un dépistage prénatal est systématiquement proposé aux femmes enceintes entre la 11e et la 14e semaine d’aménorrhée. Ce dépistage tient compte de plusieurs paramètres : l’analyse par échographie de la clarté nucale (une poche liquide présente temporairement au niveau du cou du fœtus), des marqueurs sériques et de l’âge maternel. Lorsque le risque est élevé, les médecins proposent à la femme enceinte de réaliser un diagnostic, soit par biopsie, soit par amniocentèse. S’il est positif, les femmes peuvent choisir de garder l’enfant ou d’interrompre médicalement la grossesse (IMG). Dans le cas de la trisomie 21, une IMG est possible à tout moment dès que le diagnostic est posé. En 2010, 95 % des femmes enceintes ont décidé d’interrompre leur grossesse après avoir découvert la maladie de leur enfant.

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