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QUESTION D'ACTU

Dès 45 ans

L'agressivité peut conduire à des attaques cérébrales

Les pensées négatives nuisent à nos artères. Le stress chronique, l’hostilité ou la dépression font grimper le risque d’AVC ou de mini-AVC chez les adultes d’âge mûr.

L'agressivité peut conduire à des attaques cérébrales DURAND FLORENCE/SIPA




Le cynisme n’est pas bon pour le coeur. Selon une étude parue ce 10 juillet dans Stroke, les adultes stressés, dépressifs, hostiles ou agressifs, sont plus à risque d’AVC ou de mini-AVC que la population générale. Les effets d’un état d’esprit négatif s’observent dès 45 ans.

 

L’hostilité double le risque

Des chercheurs ont interrogé 6 700 adultes de 45 à 84 ans sur leur santé psychique, dans le but d’observer l’impact d’un mauvais état d’esprit sur le risque de maladie chronique. L’ensemble des participants était en bonne santé physique au début de l’étude. Lors de la période de suivi, l’équipe a relevé 147 AVC et 48 accidents ischémiques transitoires (AIT ou mini-AVC).

 

« On se concentre surtout sur les facteurs de risque traditionnels - les niveaux de cholestérol, la pression artérielle, le tabagisme, etc - et ils sont très importants. Mais des études comme celle-ci montrent que les caractéristiques psychologiques sont aussi importantes », analyse le Dr Susan Everson-Rose, principal auteur de l’étude. En effet, les personnes catégorisées « hostiles », c’est-à-dire cyniques ou qui perçoivent le monde de manière négative, sont deux fois plus à risque d’événement cardiovasculaire que les participants « optimistes. » 

 

Les effets inconnus de la gestion du stress

Si la colère n’a aucun effet sur le risque d’AVC, le stress chronique, lui, l’augmente de 59 %. Même constat pour les symptômes dépressifs, qui augmentent de 86 % le risque d’AVC ou de mini-AVC. « Il est important de tenir compte de ces autres facteurs », souligne le Dr Everson-Rose. « L’AVC est principalement une maladie qui touche les personnes âgées, et en apprendre plus sur ce qui peut influencer le risque quand on vieillit est crucial. »

 

Heureusement, le tableau n’est pas entièrement noir. Le Dr Everson-Rose reconnaît que les chercheurs n’ont pas interrogé les participants sur les stratégies mises en place pour gérer ce stress ou ce cynisme. « Si quelqu’un présente des symptômes dépressifs, ou ressent beaucoup de stress ou d’hostilité, nous ne savons pas comment il le gère; il est donc possible que des stratégies de gestion positive améliorent certaines de ces associations. »

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