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QUESTION D'ACTU

Besoins d'investissement dans la recherche

Alzheimer : 99% des essais cliniques sont des échecs

La maladie d'Alzheimer affecte de plus en plus de personnes, partout dans le monde. Pourtant, depuis 2003, seul un médicament a été approuvé. En cause ? Les échecs répétés de la recherche de nouveaux traitements.

Alzheimer : 99% des essais cliniques sont des échecs DURAND FLORENCE/SIPA




Seuls 0,4% des composés médicamenteux testés pour la maladie d’Alzheimer sont approuvés. Un problème de taille quand on sait que cette forme de la démence touche plus de 44 millions de personnes dans le monde, un chiffre qui pourrait monter à 100 millions d’ici 2050. Une étude, publiée par le journal Alzheimer's Research & Therapy, montre en effet que seule la « mémantine », un agent qui booste les facultés cognitives a été commercialisé au cours de la dernière décennie en 2003, en tant que traitement préventif de la maladie. Les chercheurs recommandent de nouvelles approches pour anticiper, retarder et améliorer les symptômes de la maladie, qui coûte chaque année plus cher à l’économie que le cancer ou les maladies cardiovasculaires.


Echecs répétés

413 essais cliniques ont été conduits au cours de la décennie 2002-2012, pour évaluer l’efficacité de 244 composés. Parmi ceux qui ont atteint la phase trois des essais cliniques, c’est à dire l’étape où les scientifiques testent l’efficacité des médicaments en les comparant à des placebos, presque tous ont été rejetés au motif qu'ils n'avaient pas d'effet ou pire, présentaient une certaine dose de toxicité.

Finalement, les chercheurs trouvent que les essais cliniques qui testent les traitements contre Alzheimer sont des échecs pour 99,6% d’entre eux.


La recherche sur le cancer fait mieux

En comparaison, 1438 essais cliniques sur le cancer ont été enregistrés sur la même période, avec un taux d’échec de 89%. Des résultats bien meilleurs, qui poussent les entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques à investir plus massivement dans la recherche sur le cancer que dans la recherche sur Alzheimer. Or, pour les auteurs de l’étude, l’enjeu est très important, puisque la maladie risque de se propager plus largement dans les années à venir. Ils estiment donc que le nombre d’essais cliniques n’est actuellement pas suffisant pour prévenir l'Alzheimer ou ralentir les symptômes.

Pour eux, il faut avant tout continuer à étudier les causes neurologiques et biologiques de la maladie, afin de mieux orienter les essais cliniques à l’avenir et réduire leur taux d'échec.

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