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Obésité : 32 000 soldats britanniques en surpoids

Surpoids et obésité n’épargnent pas les rangs de l’armée royale britannique. 11 % des troupes en service depuis 2011 ont échoué aux tests physiques semestriels, selon le Sunday Times.

Obésité : 32 000 soldats britanniques en surpoids Liis Treimann/AP/SIPA




« Trop gros pour combattre », titre le Sunday Times. Selon des chiffres obtenus par le journal britannique, plus de 32 000 membres de l’armée royale sont en surpoids ou à risque de maladies liées au mode de vie (diabète de type 2, hypertension artérielle, maladie cardiaque). Une mauvaise forme métabolique qui impacte directement les capacités physiques de ces personnes censées être irréprochables.

 

13 licenciements pour obésité

L’armée britannique se montre pourtant très stricte : deux fois par an, chaque soldat se soumet à un bilan personnel. Les moins de 30 ans doivent effectuer 44 pompes en deux minutes, 50 abdominaux en deux minutes, et courir 2,5 km en 10 minutes 30. Les exigences sont revues à la baisse à mesure que l’âge augmente. Réussir ce test est impératif, et ceux qui échouent doivent le repasser dans les 7 jours sous peine de sanctions ou de licenciement. Mais depuis 3 ans, ils sont 29 600 hommes et 2 819 femmes à avoir échoué au test semestriel, soit 11 % des troupes en service sur cette période selon le ministère de la Défense. Pire : ils sont même 13 à avoir dû quitter l’armée en 2011 en raison de leur obésité.

 

Des repas trop riches

Comment peut-on expliquer que des membres de l’armée puissent eux aussi être touchés par l’obésité ? Les aliments proposés au mess sont le premier problème, selon un officier. « Une partie du problème réside dans le régime effroyable adopté par de nombreux soldats », confie-t-il au Sunday Times. « Ils peuvent manger des salades et des plats pauvres en calories, mais ils peuvent aussi choisir un petit-déjeuner complet, des frites au déjeuner, des frites au dîner, et un pudding indigeste ensuite. » Sans compter que les membres de l’armée peuvent, s’ils le souhaitent, manger tôt et retourner chercher un en-cas au mess.

Ces révélations choquent le Pr David Haslam, du National Obesity Forum, interrogé par le Sunday Times : « J’aurais cru que c’était le travail de l’armée de les garder en forme quelles que soient les circonstances et, s’ils ne le sont pas, de les rendre en forme. »

 

Des emplois « pépères »

Mais l’alimentation n’est pas la seule coupable. Un ancien instructeur physique au sein des Coldstream Guards souligne que l’armée n’est pas composée que de combattants : « Un grand nombre de soldats ont un emploi pépère dans l’armée, et laissent de côté l’entraînement physique, ce qui pourrait expliquer pourquoi ils échouent au test », souligne Matthew White. Et le phénomène n’est pas isolé : 10 % de l’armée sud-africaine serait en surpoids ou obèse. En France, une thèse présentée en 2012 signalait qu’au sein des gendarmes et de la garde républicaine en Île-de-France, le surpoids atteignait 38 % et l’obésité 8 %. L'armée américaine, elle, combat avec fermeté obésité et surpoids.

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