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Effets cardiaques

Caféine : les garçons plus exposés aux risques

Les réactions à la caféine sont différentes chez les garçons et les filles après la puberté. Elle provoquerait une baisse plus importante du rythme cardiaque chez les premiers.

Caféine : les garçons plus exposés aux risques POUZET/SIPA




L’apport en caféine chez les enfants et les adolescents est en hausse depuis plusieurs décennies, en grande partie grâce à la popularité grandissante de certains sodas caféinés et autres boissons énergétiques. Alors que peu d’études ont à ce jour été réalisées sur les effets de cette substance sur des organismes en pleine croissance, une analyse à paraître au mois de juillet dans la revue Pediatrics révèle notamment que la caféine affecterait différemment les garçons et les filles mais uniquement après la puberté. Réalisée sur 96 enfants âgés de 8 à 17 ans, cette expérience, menée à l’Université du Buffalo, montre en effet que les adolescents seraient particulièrement sensibles à cette substance sur le plan cardiovasculaire.

 

Chez les garçons de 15  à 17 ans

L'équipe américaine a observé les effets de la caféines sur 52 enfants des deux sexes de 8 et 9 ans et sur 49 âgées de 15 à 17 ans. Le Pr Jennifer L. Temple, auteur principal de ces recherches, et ses collaborateurs, ont administré, soit, 300 ml de soda contenant 1 ou 2 mg/kg de caféine, soit un placebo à tous les enfants à six reprises sur une durée de 15 jours.
Résultat, alors que les réactions à la caféine étaient identiques chez les garçons et les filles pré-pubères, son absorption chez les garçons post-pubères avait provoqué une baisse plus importante du rythme cardiaque et une hausse de la pression sanguine par rapport aux filles dans la même tranche d’âge.
De plus, les auteurs de cette étude notent chez les filles des variations de l’impact de la caféine en fonction de leur cycle menstruel. « Nous avons trouvé des différences dans les réponses à la caféine à travers le cycle menstruel chez les filles pubères, avec une diminution de la fréquence cardiaque qui était plus importante dans le milieu de la phase lutéale (Ndlr : deuxième partie du cycle) et une augmentation de la pression artérielle qui était plus forte elle, dans la phase folliculaire » précise le Pr Jennifer Temple, auteur principal de l’étude.

 

Les hormones en cause ?

«Dans cette étude, nous avons cherché exclusivement les résultats physiques de l'ingestion de caféine », explique Jennifer Temple. Les phases du cycle menstruel les plus marquées par l'évolution des niveaux d'hormones, sont la phase folliculaire, qui commence le 1er jour de la menstruation et se termine avec l'ovulation, et la phase lutéale, qui suit l'ovulation et qui est marquée par des niveaux significativement plus élevés de progestérone ».

D’après les auteurs de ce travail, les recherches futures dans ce domaine devrait permettre de déterminer dans quelle mesure ces différences entre les sexes sont dues à des facteurs physiologiques tels que les hormones ou encore à des différences dans les habitudes de consommation.
Selon l'American Academy of Pediatrics (AAP), environ 73 % des enfants américains avalent au moins une dose de caféine par jour. Bien que l’AAP recommande que les enfants n’en consomment pas, pour le moment la Food and Drug Administration (FDA) n’a pas fixé de norme sur la dose maximale recommandée dans cette tranche d’âge. Les experts rappellent que la caféine n'a aucune valeur nutritive. C’est un stimulant psychoactif qui peut certes améliorier la vigilance mais à fortes doses, il peut entraîner de la nervosité ou encore des troubles du sommeil. 

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