Aluminium, cobalt, chrome, cuivre, nickel ou encore mercure... La liste est longue. Pourtant il s'agit de produits toxiques que contiennent les tatouages. L'an dernier, le syndicat national des dermatologues (SNDV) avait lancé une "alerte sur les dangers liés aux tatouages". Dans un communiqué, il rappelait que la plupart de ces produits sont cancérigènes, lorsqu'ils sont situés dans le derme et soumis au rayonnement UV. 

Cette année, les dermatologues, qui tiennent leurs journées professionnelles à partir du 18 juin à Paris, vont consacrer plusieurs sessions aux techniques pour effacer son tatouage. Aux Etats-Unis, près d’un quart des étudiants ont un ou plusieurs tatouages et la moitié d’entre eux demandent un traitement pour l’effacer quelques années plus tard. Un Français sur dix serait tatoué mais ce chiffre semble être en deça de la réalité compte tenu du succès fulgurant de cette forme d'expression corporelle. Revers de la médaille, ceux qui veulent y renoncer s'aperçoivent qu'il est beaucoup plus aisé d'imprimer sur la peau le nom de son ou sa ex-fiancé(e) que de l'enlever.

Comment se débarasser d'un tatouage  

C'est  un acte très particulier. Très variable, long et coûteux, ce procédé doit toujours se faire chez un dermatologue pour éviter les dangers. Ce dernier peut utiliser le laser déclenché. L'onde de choc fait exploser l'encre du tatouage, c'est une action électromagnétique. Puis, les poussières d'encre sont éliminées naturellement par la peau. Les tatoueurs peuvent être équipés de lasers pour détatouer. Mais seuls les médecins sont habilités à le faire. 

Plusieurs séances 
Pour obtenir un détatouage complet, plusieurs séances sont nécessaires, espacées d’au moins deux mois afin de laisser la peau se reposer et de limiter le risque de cicatrices blanches. Le nombre, la durée et le prix des séances (entre 100 et 300 euros) varient en fonction de la densité du pigement, de la surface du tatouage et des couleurs utilisées. En moyenne, entre 3 et 10 rendez-vous sont nécessaires.

Le détatouage est un peu plus douloureux que le tatouage, la douleur ressentie se dissipant très rapidement après la fin de la séance. Dans certains cas, le médecin prescrira préalablement l’emploi d’une crème anesthésiante.

Sources: Groupe Laser de la Société Française de Dermatologie, pourquoidocteur

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