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QUESTION D'ACTU

Moins mobiles et viables

Le téléphone portable dans la poche nuit à la fertilité masculine

C’est peut-être un rangement pratique, mais c’est un ennemi de la fertilité masculine : les portables dans les poches avant réduisent la mobilité et la viabilité du sperme.

Le téléphone portable dans la poche nuit à la fertilité masculine SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA




Le portable dans la poche avant du pantalon : une pratique courante. Chez les hommes, elle n’est pas sans risque, souligne une revue d’études parue dans Environmental International, ce 9 juin. Une équipe de l’université d’Exeter (Royaume-Uni) conclut même que ranger son mobile dans une poche nuit à la fertilité masculine.

 

Difficulté à concevoir, baisse de la qualité du sperme, infertilité… Tous ces éléments semblent de plus en plus fréquents. Y aurait-il un rapport avec les radiations électromagnétiques en radiofréquence qu’émettent les téléphones portables ? C’est la question que se sont posée les chercheurs de l’unité Biosciences à l’université d’Exeter. « Au vu de la large échelle à laquelle les mobiles sont utilisés dans le monde, le rôle potentiel de cette exposition environnementale doit être clarifié », établit le Dr Fiona Mathews, co-auteur de l’étude. Pour cela, elle a passé en revue 10 études incluant 1 492 échantillons de sperme.

 

-9 % de viabilité du sperme

La fertilité des participants est évaluée de trois manières différentes : la motilité, capacité des spermatozoïdes à se mouvoir vers l’ovule, la viabilité, proportion de spermatozoïdes en vie, et la concentration, nombre de spermatozoïdes par unité de sperme. Dans les groupes de contrôle, 50 à 85 % des spermatozoïdes présentaient une motilité normale. Cette proportion chute de 8 % chez les hommes exposés aux ondes des téléphones portables. Les appareils mobiles ont un effet similaire sur la viabilité du sperme, qui recule de 9 %. L’impact sur les concentrations de spermatozoïdes par unité de sperme reste flou.

 

L’ensemble des hommes devrait tenir compte de ces résultats. Mais certains sont davantage menacés, comme l’explique le Dr Mathews : cette étude « pourrait être particulièrement importante pour les hommes déjà à la frontière de l’infertilité. » Elle souligne la nécessité d’effectuer d’autres études pour évaluer l’implication clinique de tels résultats dans la population générale.

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