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QUESTION D'ACTU

Avec des restes à charge élevés

Hôpitaux : le grand écart des tarifs

Après une hospitalisation, les sommes déboursées par les patients sont variables. Un Observatoire souligne les fortes disparités, selon les établissements et les complémentaires.

Hôpitaux : le grand écart des tarifs Les chambres privées font gonfler la facture (GILE MICHEL/SIPA)




Les Français font le grand écart dans les restes à charge après une hospitalisation. Le Comité interassociatif sur la santé (Ciss), en partenariat avec 60 millions de consommateurs et Santéclair, livre ce 22 mai son Observatoire citoyen des restes à charge en santé. Cette année encore, il souligne les disparités auxquelles font face les patients.

 

Attznrtion au téléphone et à la télé 

En 2012, le reste à charge s’est élevé à 500 € en moyenne par patient avant l’intervention de la complémentaire santé. Mais « certains patients peuvent se retrouver avec des sommes de plusieurs milliers d’euros en fin de séjour », déplore l’Observatoire. D’ailleurs, 10 % des patients assument un reste à charge supérieur à 1 300 €, et certains déboursent jusqu’à 5 190€ ! L’établissement lui-même peut être responsable de ces fluctuations, selon qu’il est public ou privé, selon le service. Et les frais annexes ne pardonnent pas : les chambres individuelles, lorsqu’elles sont réclamées par les patients, font gonfler la facture. Même constat pour la location de la télévision ou les appels téléphoniques.

 

La nature et la durée du séjour à l’hôpital peuvent être en cause… mais les contrats des complémentaires santé ne sont pas toujours avantageux. Ainsi, après le remboursement de l'un des ces organismes, 5 % des patients doivent dépenser 119 €… alors que la moyenne est de 26 €. Preuve marquante de ces contrats variables : la prise en charge du forfait journalier hospitalier. Les bénéficiaires de la CMU-C (complémentaire de la CMU) sont remboursés, de même que l’Assurance maladie prend en charge celui lié à l’hospitalisation des femmes enceintes. Les patients atteints de maladies professionnelles en sont exonérés… ce qui n’est pas le cas de ceux en affection longue durée (ALD). Dans certains cas, les complémentaires définissent dans leur contrat un nombre limité de jours pris en charge. Côté dépassements d’honoraires, le problème se répète : le montant assumé par la complémentaire fluctue selon le contrat.

 

Lire son contrat à la loupe

Comment limiter le reste à charge lié à une hospitalisation ? « Dans tous les cas, l’Observatoire recommande de s’informer des conditions de prise en charge par sa complémentaire santé des honoraires des médecins ainsi que de leurs dépassements par rapport au tarif de la Sécurité sociale », avise l’Observatoire.
Le conseil vaut aussi pour les autres postes de reste à charge, sur lesquels il faut être particulièrement attentif. Le contrat de la complémentaire permet de savoir avec précision les conditions de remboursement et la hauteur de la prise en charge. L’Observatoire insiste sur la facturation de la chambre particulière. Si elle est attribuée sans demande expresse, elle ne devra en aucun cas être facturée ; dans le cas contraire, le patient peut contester.

Pour éviter toute mauvaise surprise, l’Observatoire réclame un accès plus clair aux tarifs journaliers de prestation pratiqués par les hôpitaux. D’ici là, 60 millions de consommateurs met à disposition une carte qui les détaille par établissement.

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