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QUESTION D'ACTU

Jeux vidéos : problématique pour 1 ado sur 4

Les jeux vidéos et de hasard peuvent aussi entraîner des pratiques à risques voire pathologiques chez les adolescents, selon un rapport de l'Inserm

Jeux vidéos : problématique pour 1 ado sur 4 JAUBERT/SIPA




Commandé par la Midlt (1), le bilan des connaissances scientifiques sur la vulnérabilité des adolescents face aux pratiques addictives (tabac, alcool, cannabis) a été dévoilé ce jeudi par l'Inserm. Ce rapport mesure l'évolution des conduites addictives chez les ados. Mais les experts donnent également des pistes pour l'accompagnement de ces ados aux nouvelles formes d'addiction liées à aux écrans et à internet. 

 

Les jeux vidéos, une source d'addiction 

Pour les jeux vidéos, les chiffres sont assez alarmants. « 5% des adolescents de 17 ans joueraient aux jeux vidéos entre 5 et 10 heures par jour », note l'Inserm. Les experts reconnaissent « que les jeux vidéos peuvent présenter des aspects positifs sur le développement des fonctions cognitives et spatiales ». Certains types de jeux représentent un risque très addictogéne. Les MMORPG (Massive Multiplayer Online Role Playing Games) tels que Call Of Duty, World of Warcraft sont très prisés par les adolescents. Ces jeux multijoueurs et en ligne mettent en compétition leurs utilisateurs. Cette compétition crée un besoin compulsif de rejouer. Pour des ados avec peu d'interactions sociales, ces plateformes sont la solution idéale pour échanger sans rencontrer les autres et sans sortir de chez soi.

L'isolement est un des conséquences avec la tristesse, l'anxiété d'une pratique à risque. Mais pas seulement. L'Inserm révèle qu'une addiction aux jeux vidéos peut entraîner « des problèmes d'ordre psychique et somatique » caractérisés par des difficultés pour dormir, des baisses des résultats à l'école. 26% des ados avouent rencontrer des problèmes à l'école à cause des jeux vidéos. Les scientifiques observent aussi une corrélation entre une utlisation problématique et l'usage d'autres substances addictifs tel que le tabac, le cannabis, l'alcool, les boissons énergissantes. 

Dans une autre mesure, le rapport révèle que 3 à 5% des adolescents français passent plus de 10 heures par jour sur Internet. Cette consommation est équivalente pour les deux sexes mais les filles sont plus souvent sur les réseaux sociaux. 

Jeux de hasard et d'argent: une pratique plus rare 

Au niveau international, les études montrent que 80% des ados ont déjà essayé de jouer au jeu de hasard au moins une fois dans leur vie. En France, le chiffre est moins conséquant avec seulement 44%.  1,7% des ados français sont concernés par des pratiques à risque,. Même si les jeux de hasard sont illégaux pour les moins de 18 ans, les adolescents jouent principalement dans les bureaux de tabac, un lieu spécifique à la France, que l'on ne retrouve pasaux Etats-Unis ou en Angleterre, par exemple. Mais avec l'avènement des jeux d'argent en ligne, les jeunes se tournent de plus en plus vers ces sites car les risques de contrôle sont moindre sur le net.

À l'inverse des jeux vidéos, l'Inserm précise que les jeux de hasard n'ont pas de conséquences physiques sur les ados. Ce qui n'empêche pas l'usage de substances psychoactives, symptômes dépressifs, risque suicidaire, perte financières, activités délectueuses). 

Les ados issus de milieux défavorisés plus vulnérables

Les jeunes issus de milieux sociaux défavorisés ou avec des difficultés scolaires sont potentiellement les plus soumis au risque de devenir accro à une de ces pratiques. De même, des enfants de parents avec des conduites addictives ont deux fois plus de risque que la moyenne de s'engager vers des pratiques addictives à risque. 

Le rapport montre enfin que le cercle familial ainsi que la publicité ont une grande influence. Le marketing autour des jeux vidéos et des jeux d'argent a pour conséquence de « limiter l'efficacité des programmes de prévention destinés aux jeunes ». L'Inserm préconise de développer les compétences psychosociales des adolescents ainsi que d'autres mesures pour combattre tous les types d'addictions chez les ados français.  

 

(1) Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie

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