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QUESTION D'ACTU

- 3% en 2013

Automédication : coup de frein sur les ventes

En 2013, les ventes des médicaments en automédication s’élèvent à 2 123 milliards d’euros. Une baisse inédite de 3 % par rapport à 2012. L'Afipa s'inquiète du coût pour la sécurité sociale.  

Automédication : coup de frein sur les ventes WITT/SIPA




En France, une consultation chez le généraliste donne lieu à une prescription dans 74 % des cas. Résultat, notre pays accuse un retard en Europe en matière de développement de l'automédication, ces médicaments disponibles sans ordonnance pour des pathologies par nature bénignes et facilement diagnosticables par le patient. Et ce fossé avec nos voisins européens risque encore de se creuser, car « le marché des médicaments de l'automédication est en décroissance et fragilisé », note l'Association française pour une automédication responsable (Afipa). C'est en effet ce qui ressort du 12ème Baromètre de l’automédication 2013 de l'Afipa (1).

Le marché de l'automédication en baisse de 3 %
Ce nouveau baromètre montre que les médicaments vendus sans ordonnance affichent en 2013 une décroissance de 3 % des ventes en valeur, représentant un marché de plus de 2 milliards d’euros. Affichant jusqu’alors un dynamisme important et une croissance continue, le marché des médicaments d’automédication connaît ainsi sa première involution depuis cinq ans, sous l’effet d’un contexte économique délicat. Toutes les catégories de médicaments connaissent une baisse marquée de leurs ventes. 

Pour expliquer cette chute, l'Afipa note tout d'abord une baisse de la fréquentation des officines. L'apparition des grands conditionnements pour les médicaments pourrait expliquer en partie pourquoi les patients se rendent moins en officine.
Autre facteur pour justifier cette baisse, celui de la hausse des consultations chez le médecin généraliste. « Une très forte pathologie de grippe en 2013 est à l’origine d’une hausse des consultations chez les médecins généralistes, et donc des prescriptions », commente l'Association.

Ecoutez Pascal Brossard, Président de l’Afipa : « La moindre fréquentation des officines pourrait être due à l'apparition des grands conditionnements. Pour cette raison, les patients viennent moins en officine...»


A l’inverse, les dispositifs médicaux et les compléments alimentaires connaissent une évolution plus favorable affichant une croissance respective en valeur de 4,3 % pour les premiers et de 6,2 % pour les seconds. Pour ces derniers, l'Afipa explique que les nouveaux compléments alimentaires qui sont arrivés récemment sur le marché ont eu pour effet de booster les ventes de ces produits.

Un surcoût pour la Sécurité sociale
Enfin, les représentants des industriels qui commercialisent des produits d'automédication considèrent que « ce coup d’arrêt pour les médicaments d’automédication représente un réel danger pour l’organisation et l’efficience du système de soins, tant en termes de coût pour la Sécurité sociale que de surcharge de travail pour les médecins généralistes. Par conséquent, l’élargissement de la liste des produits disponibles en automédication, une meilleure information du patient ou encore une formation adaptée des professionnels de santé apparaissent notamment prioritaires pour garantir le développement de l’automédication responsable sur le territoire et le rattrapage du retard français par rapport aux autres pays européens. », conclut-il.

Ecoutez Pascal Brossard, Président de l’Afipa : « On a calculé qu'une baisse de 10 % de l'automédication avait un impact de 620 millions d'euros pour la Sécu. Cela obligerait aussi les médecins généralistes à travailler 5H45 de plus par semaine...»


(1) Panel de Celptipharm de 3 004 pharmacies représentatives du parc officinal français.

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