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Consommation élevée

Chutes, dépendance : les effets secondaires des benzodiazépines

1 Français sur 6 a consommé au moins une fois en 2012 des benzodiazépines. Les effets secondaires sont pourtant nombreux, en particulier chez les seniors.

Chutes, dépendance : les effets secondaires des benzodiazépines JAUBERT/SIPA




La consommation globale de benzodiazépines, des médicaments psychotropes prescrits pour le traitement de l’anxiété, des troubles sévères du sommeil, de l’épilepsie ou des contractures musculaires douloureuses, a repris en France en 2012. Ce nouvel état des lieux fait par l'Agence de sécurité du médicament (ANSM) est une inversion de tendance. En effet, le précédent document, publié en janvier 2012 montrait une tendance à la baisse depuis 2002 grâce aux actions menées par les autorités sanitaires. Mais, ce rapport de décembre 2013 est sans appel. Il confirme en particulier la reprise de la consommation des anxiolytiques et hypnotiques « en lien avec une prescription importante de ces molécules et pour une durée souvent trop longue. » Au final, 11,5 millions de Français, c'est-à-dire 1 sur 6, en a consommé au moins une fois au cours de l’année 2012. Et ce chiffre inquiète l'Agence, car ces molécules lorsqu'elles sont consommées régulièrement peuvent provoquer de nombreux effets secondaires indésirables.

Le risque de chute 
Contrairement à ce que leur usage courant pourrait laisser penser, les benzodiazépines sont loin d’être des médicaments anodins. Lorsqu'une personne consomme régulièrement des benzodiazépines, elle s'expose à un risque plus élevé de chute . Notamment les personnes âgées compte-tenu des facteurs de risque présents dans cette population : co-morbidités (arthrose, diabète, maladies cardiovasculaires, démence), modifications physiologiques liées à l’âge (diminution des capacités auditives et de la vue, contrôle postural réduit, ralentissement de la vitesse de marche), polymédication, modification de la biodisponibilité et du métabolisme des médicaments.
Une revue de la littérature, réalisée par l'ANSM, confirme cette augmentation du risque de chute et de fracture  chez les personnes âgées de 60 ans et plus traitées par benzodiazépines par rapport à cette même population non traitée. En particulier chez les femmes et chez les personnes soumises à des doses journalières élevées et à des traitements prolongés (> 14 jours). Une étude rapporte ainsi un doublement du risque de chute lors d’une augmentation de dose de 2 mg par jour à 8 mg par jour en équivalent diazépam. Les médicaments apparentés aux benzodiazépines sont également concernés. Enfin, une réduction des doses ou l’arrêt de la benzodiazépine permet de diminuer le risque de chute dans cette population, note l'ANSM.


Dépendance et accidents de la route
Les benzodiazépines exposent à d'autres effets secondaires indésirables: risque de dépendance, troubles de la mémoire ou du comportement, altération de l’état de conscience. Ces molécules accroissent significativement le risque d’accidents de la route.
C'est particulièrement vrai chez les personnes âgées qui ont plus de mal à éliminer le médicament.  Des études récentes viennent d'évoquer un possible lien entre consommation au long cours de benzodiazépines et survenue d’une démence, notamment chez les plus de 65 ans.


























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