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Rapport the Overseas Development Institute

Obésité : pourquoi les pays en développement sont plus touchés

Dans les pays en voie de développement, le nombre de personnes obèses ou en surpoids a pratiquement quadruplé en presque 30 ans. Une explosion du nombre d'AVC et d'infarctus est redoutée.

Obésité : pourquoi les pays en développement sont plus touchés Francis Joseph Dean/NEWSCOM/SIPA




Face à la menace que constitue l'obésité pour la santé, les pays en voie de développement sont en première ligne. En effet, d'après un rapport publié vendredi par le think tank britannique The Overseas Development Institute, un adulte sur trois dans le monde est en surpoids ou obèse. Et la majorité de ces personnes se trouve aujourd’hui dans les pays en développement.

L'Asie du Sud-Est la plus touchée
Dans ces pays, le nombre de personnes en surpoids ou obèses a presque quadruplé entre 1980 et 2008, passant de 250 à 904 millions de personnes, soit quinze fois la population de la France. Ainsi, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Amérique latine par exemple, le taux de la population en surpoids ou obèse est désormais proche des chiffres européens. Dans ce triste palmarès, c’est en Asie du Sud-Est que l’augmentation du surpoids a été la plus forte, passant de 7 à 22 % de la population en presque trente ans.
Pour expliquer ce phénomène, les auteurs du rapport commentent : « Les régimes alimentaires changent avec l’augmentation des revenus dans les pays en développement. Ces populations sont ainsi passées d’une alimentation à base de céréales à une consommation de graisses, de sucres et de produits animaliers. » Autre explication donnée par les auteurs, l’arrivée dans ces pays d’une classe moyenne, avec des revenus un peu meilleurs, un style de vie urbain et moins d’exercice physique. « Ces trois facteurs sont en partie à l’origine de l’explosion du nombre d’obèses », précise l'un des auteurs du rapport Shadara Keats.

Le Mexique compte plus d'obèses que les USA
A titre d'exemple, en Chine, le nombre de calories avalées par tête a bondi de 90 % entre 1961 et 2009. Pendant ces cinquante années, la consommation de produits d’origine animale y est passée de 81 kilocalories par habitant et par jour à 670, et celle de légumes de 1 502 à 2 330. Dans ce pays, mais aussi au Mexique, le pourcentage de personnes ayant un IMC supérieur à 25 a quant à lui pratiquement doublé. D'ailleurs, selon une récente étude de l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), avec un taux de 32,8 % d'obèses, le Mexique est désormais passé devant les Etats-Unis dans ce triste classement.


Des systèmes de santé menacés
Face à ce constat, l'un des co-auteurs de l’étude Steve Wiggins s'alarme : « Les taux de croissance de l’obésité et du surpoids dans les pays en développement sont alarmants. » Et ce dernier de pousuivre en indiquant que, « nous allons assister globalement à une très forte hausse du nombre de personnes souffrant de certains types de cancers, de diabète, d’accidents vasculaires cérébraux ou de crises cardiaques, faisant peser un fardeau énorme sur les systèmes de santé publics. »

L'exception sud-coréenne
Pourtant, cette épidémie d'obésité touche aussi les pays à hauts revenus, où la population en surcharge pondérale ou obèse a été multipliée par 1,7 pendant la même période, passant de 321 à 557 millions de personnes. Alors, pour lutter contre ce phénomène désormais mondial, le think tank britannique interpelle les politiques du monde entier : « Les politiciens doivent être moins timides dans leurs tentatives d’influencer ce qui se retrouve dans nos assiettes. Des mesures de santé publique aussi drastiques que celles qui ont été prises dans la lutte contre le tabac doivent être prises. »
En la matière, un pays montre l’exemple, selon The Overseas Development Institute, c’est la Corée du Sud. Là-bas, des efforts importants ont été faits pour préserver le régime alimentaire traditionnel, notamment en mettant en place de larges programmes de formation culinaire pour les femmes.
A l'inverse, d'autres pays ont encore du retard dans la lutte contre l'obésité. Le record revient ainsi à l'île Nauruune petite île dans le Sud Pacifique, qui présente le taux d'obésité le plus haut du monde71,1 % !

 

 




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