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QUESTION D'ACTU

Rapport de l’Ordre national des infirmiers

Euthanasie et suicide assisté : les infirmiers sont contre

L’Ordre des infirmiers a pris position contre une légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté. Il émet dix propositions pour améliorer la prise en charge de la fin de vie et le rôle des infirmiers.

Euthanasie et suicide assisté : les infirmiers sont contre PFG/SIPA/SIPA




C’est un refus, franc et net, que les infirmiers viennent d’opposer à l’euthanasie et au suicide assisté. Le conseil national de l’Ordre national des infirmiers (ONI) a fait entendre sa voix à travers un communiqué daté du 19 décembre. Les infirmiers expriment clairement et fermement leur rejet de « toute légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté ». Pour eux, ce refus s’explique par le fait qu’il est « dangereux, inopportun et foncièrement contraire à la déontologie d’organiser l’aide au suicide ». « Légaliser l’euthanasie n’est pas, et ne doit pas être, la réponse aux questions des Français », a déclaré Didier Borniche, récemment réélu président de l’Ordre national des infirmiers.


Dix pistes pour faire évoluer la loi

Au-delà de leur prise de position sur le débat actuel de société, l’Ordre se fait force de proposition. Il a publié un rapport sur la prise en charge de la fin de vie conjointement à sa prise de position. Il y émet dix pistes « pour l’évolution et l’amélioration de la prise en charge de la fin de vie et l’évolution du rôle des infirmiers ». Une façon pour les infirmiers de s’affirmer en « faveur d’une vraie prise en compte des problématiques sociétales actuelles ».

Parmi ces propositions, l’ONI soumet notamment l’idée d’une formation obligatoire sur le thème de la fin de vie pour les médecins et infirmiers, ou encore l’optimisation des compétences infirmières. La présence obligatoire d’un infirmier de nuit au sein des Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) est également préconisée.


Les objections de l’Ordre des médecins

Du côté des médecins, la légalisation du suicide assisté est également rejeté. La Conférence des citoyens, réunie par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) pour réfléchir sur la fin de vie, avait rendu public il y a une semaine le bilan de ses réflexions. Dans une interview donnée à pourquoidocteur, le Dr Jean-Marie Farroudja, président de la section éthique et déontologie du Conseil national de l'ordre des médecins, s’était alors exprimé sur le sujet. Il avait dit « avouer que cette notion de suicide assisté est un peu antinomique avec les valeurs que nous véhiculons, le médecin en train de donner à un patient en fin de vie de quoi se suicider et de l’assister médicalement, on ne voit pas d’ailleurs trop où est cette assistance qui consisterait à voir si le produit fait effet ou pas ».

Que ce soit l’Ordre des infirmiers ou celui des médecins, les deux instances se prononcent en faveur de la garantie d’une clause de conscience du professionnel de santé, qui doit être « inaliénable », pense le Dr Jean-Marie Farroudja.

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