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Alcool : une campagne de l'INPES pour dire non au verre de trop

L'alcool est la deuxième de cause de mortalité prématurée et évitable par cancers en France. Une campagne de communication veut aider les Français à dire non.

Alcool : une campagne de l'INPES pour dire non au verre de trop Rob Carr/AP/SIPA




« Je ne savais pas qu’il fallait reprendre un verre pour être cool… », ironise gentiment un jeune homme dans un bar qui refuse de boire un verre supplémentaire avec ses amis. La scène est issue d’un spot TV de la dernière campagne de prévention de l’INPES lancée le 18 novembre dernier. 
« L’objectif n’est pas de diaboliser l’alcool mais de rappeler les risques pour la santé, indique les responsables de l’INPES qui veulent valoriser les personnes qui savent dire « non » au verre de trop !

La consommation globale a été divisée par deux en France depuis les années 60 pour atteindre en 2010, 12 litres par an et par habitant de plus de 15 ans, selon les données de vente. Mais si la consommation a diminué, le nombre d’ivresses déclarées et d’hospitalisations dues à l’alcool est en hausse. Pour cette raison, l’INPES veut continuer à « débanaliser le produit, pour lutter contre les risques pour la santé ». A partir de 30 ans, la consommation quotidienne déclarée d’alcool devient de plus en plus fréquente en vieillissant. Ainsi, elle concerne 6 % des 35-44 ans, 10 % des 45-54 ans pour atteindre 35 % chez les 75-85 ans, selon les Baromètres Santé de l’INPES.

En outre, la consommation ponctuelle excessive (ou binge drinking) n’est pas l’apanage des jeunes, elle reste importante chez les 30/50 ans et progresse chez les femmes. « On observe ainsi, depuis 2000, un rapprochement des comportements d’alcoolisation entre la femme et l’homme. Cela est d’autant plus marqué dans les catégories sociales les plus favorisées », indique l’INPES.

Quels sont les risques ? Les cirrhoses et les cancers. Après le tabac, la consommation de boissons alcooliques est la deuxième cause de mortalité prématurée et évitable par cancers en France. Mais même sans être « alcoolique », la consommation d’alcool a une influence sur le développement de nombreuses maladies : cardiovasculaires et digestives, maladies du système nerveux et troubles psychiques. L’alcool peut également être à l’origine de difficultés plus banales : fatigue, tension artérielle trop élevée, troubles du sommeil, problèmes de mémoire ou de concentration, etc. 
Attention, il ne faut pas croire qu’une consommation rare mais excessive soit sans incidence. Le fait de boire de grandes quantités d’alcool en une même occasion entraîne des troubles du rythme cardiaque et augmente le risque de mort subite…


Savoir dire non mais à partir de quel nombre de verres ?
« Il n’est pas possible d’établir une frontière nette entre, d’un côté, une consommation d’alcool qui serait sans risque pour la santé et de l’autre, une consommation dangereuse ou excessive » explique l’INPES. Cependant, les experts de l’Organisation Mondiale de la Santé ont défini des repères qui permettent de distinguer une consommation à faible risque d’une consommation à risque plus élevé. Ils recommandent pas plus de 2 verres standard par jour en moyenne pour les femmes, et pas plus de 3 verres standard par jour en moyenne pour les hommes. Autre moyen de repère, l’éthylotest. La Sécurié routière rappelle que chaque verre consommé que ce soit 25 cl de bière, 12,5 cl de vin, ou 3 cl de whisky… fait monter le taux d’alcool de 0,20 g à 0,25 g en moyenne.


A travers sa nouvelle campagne de sensibilisation, l’INPES souhaite libérer la parole des Français, les pousser à s’interroger sur leur consommation, et à trouver des arguments pour refuser un verre sans casser la convivialité. Et si les répliques issues de la dernière campagne de prévention de l’INPES ne vous emballent pas, vous pouvez aussi tenter l’humour décalé comme reprendre à votre compte le sketch de l’humoriste Ben : « Il faut se méfier du verre de trop ! Et personnellement, c’est le 25e verre… » délirait-il.

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