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Etude Insee

Boire de l'alcool dès le CM2 : quel impact sur la santé

Selon le nouveau rapport de l'Insee, les épisodes d'ivresse ont progressé depuis 2005. Ainsi, plus d'une fille de 17 ans sur deux déclare avoir déjà été ivre dans l'année. 

Boire de l'alcool dès le CM2 : quel impact sur la santé Alastair Grant/AP/SIPA




 

L'Insee a publié jeudi 14 novembre la version 2013 de son étude « France, Portrait social » dans lequel l'Institut national de la statistique et des études économiques tire le bilan de la santé, de l'éducation, de la richesse et de l'emploi des Français. Parmi les différentes thématiques abordées, celle de la santé chez les jeunes est particulièrement frappante. Comme l'explique Muriel Moisy, qui s'est penchée sur la problématique de la santé des jeunes, si « la plupart [des enfants] se déclarent en bonne santé et plutôt bien informés en matière de prévention, » le rite initiatique de l'adolescence entraîne des comportements à risques : « Addictions, troubles alimentaires, conduites routières dangereuses, ces comportements n’exposent pas nécessairement les jeunes à un risque de décès immédiat mais peuvent avoir des répercussions sur leur santé, de la marginalisation sociale aux risques accrus de maladies et de troubles psychiques à l’âge adulte, » explique la docteure en démographie. 


Des épisodes d'ivresse marqués chez les jeunes filles

Parmi les évolutions les plus inquiétantes : la consommation d'alcool. L'étude de l'Insee montre ainsi que 54 % des élèves de CM2 ont déjà consommé de l'alcool. L'expérimentation est même quasiment généralisée (91%) pour les deux sexes à 17 ans. Comme l'explique l'étude, « les épisodes d’ivresse ont progressé depuis 2005, particulièrement chez les jeunes filles. À 17 ans, plus d’une sur deux déclare avoir déjà été ivre en 2011 ». Si la consommation régulière d'alcool est en progression (de 8,9 % en 2008 à 10,5 % en 2011), « le rapport des jeunes à la consommation d’alcool est très spécifique, avec un mode de consommation plutôt ponctuel, » explique l'étude. Ainsi 77 % des jeunes de 17 ans a bu de l'alcool au cours du mois, mais seulement 0,9 % de façon quotidienne. Pourtant, prévient l'étude, « bien que ponctuelle, la consommation d’alcool des jeunes n’en demeure pas moins dangereuse, sous la forme d’une hyperalcoolisation sur un très court laps de temps (« binge drinking ») » qui semble être devenu un rite de passage pour de nombreux adolescents.

Consommation d'alcool : quels risques pour les jeunes ?

Comme l'explique l'INPES, dans une étude de 2008, la consommation d'alcool de manière précoce entraîne de nombreux risques. Tout d'abord les risques liés aux effets immédiats du produit : « L'alcool provoque en effet une désinhibition, une diminution du contrôle de soi, une altération des réflexes et de la vigilance, une perturbation de la vision, une mauvaise coordination des mouvements, une somnolence, etc. » Les risques qui en découlent sont les « accidents de la route ou domestiques, les violences - agies ou subies -, les rapports sexuels non voulus ou non protégés. » De plus, l'INPES rappelle que « l'ingestion de doses très élevées peut mener au coma éthylique, dont l'issue risque, faute de soins, d'être fatale. »

Mais la consommation d'alcool pendant l'adolescence comporte également des risques différés. Ainsi, « l'alcool a un effet délétère sur le développement de certaines régions cérébrales ne terminant leur maturation qu'en fin d'adolescence ; plus la consommation d'alcool commence à un âge précoce, plus les dommages sont importants. Enfin, une initiation précoce à l'alcool et une consommation excessive à l'adolescence sont des facteurs de risque d'usages problématiques ultérieurs. »

 

 

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