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QUESTION D'ACTU

Classement de l’OMS

Pollution : comment l'air est devenu cancérigène

L’Organisation Mondiale de la Santé a classé l’air extérieur comme cancérigène certain pour l'homme. Mais quels éléments dans l’air favorisent le cancer ?

Pollution : comment l'air est devenu cancérigène STEPHEN SHAVER/NEWSCOM/SIPA




L’air extérieur cause des cancers du poumon et de la vessie, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), qui a mené l'étude, évoque la présence de particules nocives pour l’organisme. Gaz d’échappement, émanations industrielles et agricoles, chauffage urbain : voici les coupables de cette pollution. Mais quelles sont les substances et les gaz qui ont rendu l’air cancérigène ?

 

Les particules fines : insidieuses et inodores

Les particules fines sont les principales causes de cancer du poumon. La raison est simple : elles mesurent 2.5 microns. Elles sont si petites qu’elles passent directement au fond des poumons, sont véhiculées par le sang pour favoriser la formation de cellules cancéreuses. Elles contiennent aussi des métaux toxiques comme l’arsenic, le mercure ou le nickel.

 

Si ces particules sont petites, elles sont aussi très présentes dans l'air. Les microparticules, comme leur nom l’indique, sont invisibles à l’œil nu. En ville, leur présence se manifeste par le noircissement des bâtiments, auxquels elles s’accrochent. Elles proviennent principalement de la combustion de bois et de carburants, mais aussi des vapeurs industrielles.

 

En Chine, la concentration de microparticules dépasse 40 fois la norme préconisée par l’OMS. La ville est constamment plongée dans un brouillard qui n’a rien de naturel. La combustion du charbon est le premier coupable. En Europe, c’est 90% des urbains qui sont concernés par cette pollution qui dépassent là aussi les recommandations de l’OMS. Cette fois, ce sont les gaz d’échappement qui en sont la cause principale.

 

Ozone et azote : un cocktail fatal

Mais l’air est composé de nombreux éléments, dont certains peuvent être toxiques à haut niveau de concentration. L’ozone par exemple, est présent naturellement dans l'atmosphère. Lorsqu'il est respiré, ce gaz est « puissant et agressif » selon l’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE) et nocif pour les poumons. Il provient des réactions chimiques entre les oxydes d’azote et les composés organiques volatils (hydrocarbures, solvants…). Les activités responsables sont variées : transport routier, agriculture et manufactures.

 

Les oxydes d’azote ne sont pas tous transformés en ozone. Différents processus de combustion les produisent : moteurs diesel et centrales électriques sont les principaux. Ils sont surtout présents dans les villes et expliquent la fréquence et l’intensité des crises d’asthme, en plus de certains cancers. En France, on compte 17 millions de véhicules diesel en circulation. Un grand nombre d’entre eux roulent sans filtre. Alors que ce carburant est classé « cancérogène certain » par l’OMS, il est toujours subventionné par le gouvernement français. En Europe, les rejets polluants sont moins élevés que dans les pays en développement. Mais le niveau d’oxyde d’azote est toujours considéré comme nocif pour la santé selon l’AEE.

 

D’autres substances toxiques

L’air contient de nombreuses autres substances toxiques. Le cocktail qui en résulte favorise l’apparition de cancers, mais aussi de maladies respiratoires (asthme, broncho-pneumopathies chroniques) et cardio-vasculaires. Elles proviennent de l’industrie (dioxyde de soufre, métaux lourds), de la combustion du bois de chauffage et des carburants (benzène, ammoniac…).

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