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QUESTION D'ACTU

Des effets indésirables chez certains patients

L’Anses alerte sur les risques de la levure de riz rouge

Les personnes souffrant d’hypercholestérolémie utilisent parfois des compléments à base de levure de riz rouge. L’Anses publie ce jeudi une alerte sur les risques de ce produit.

L’Anses alerte sur les risques de la levure de riz rouge E. M. Welch/Rex Features/SIPA




La levure de riz rouge est traditionnellement utilisée par la médecine chinoise. Elle est aussi présente dans de nombreux compléments alimentaires contre le cholestérol. Sa consommation n’est toutefois pas sans risque. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) met en consultation depuis ce 17 octobre un avis sur les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge.

 

Cette moisissure permet de maintenir la cholestérolémie à « un niveau normal » selon l’Anses. Elle peut être utilisée en supplément, en remplacement ou en alternative à un traitement hypocholestérolémiant. La levure contient de la « monacoline K », une molécule déjà présente dans les statines sous le nom de « lovastine » et sa teneur varie d’un produit à l’autre.

 

Consommation déconseillée à plusieurs types de patients

C'est cette fluctuation qui inquiète l’Anses. Elle « considère que l’usage de compléments alimentaires à base de levure de riz rouge peut exposer les consommateurs à des risques pour la santé. » Leur consommation est déconseillée à de nombreux profils, afin d’éviter les effets indésirables.

 

La levure de riz rouge ne doit pas être consommée par des patients actuellement traités avec des statines ou qui n’ont pas supporté un tel traitement. Les patients souffrant d’atteinte hépatique évolutive ou de pathologies prédisposantes (insuffisance rénale, hypothyroïdie, pathologies musculaires…) doivent également éviter les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge. Il en va de même pour les patients traités avec des médicaments qui peuvent interférer avec des lipides ou des statines.

 

L’Anses élargit ses recommandations aux forts consommateurs de pamplemousse et d’alcool ainsi qu’aux personnes porteuses de polymorphismes génétiques. Les personnes sensibles sont aussi encouragées à ne pas consommer de produits à base de levure de riz rouge. Cela concerne les enfants, les adolescents et les plus de 70 ans, mais aussi les femmes enceintes et allaitantes. En février dernier, l’Agence de sécurité du médicament (Ansm) transmettait déjà ces mêmes recommandations.

 

Des atteintes musculaires et hépatiques

Depuis 2009, l’Anses a reçu 25 signalements d’effets indésirables. Ils concernent principalement des atteintes musculaires et hépatiques. L’Agence demande aux différentes parties prenantes (patients, médecins, pharmaciens) d’envoyer les différents signalements sur la levure de riz rouge afin d’établir avec certitude les risques liés à ce produit. Les données peuvent être envoyées à l’adresse suivante : consultation-LRR@anses.fr.

 

L’Anses recommande de prendre conseil auprès d’un professionnel de santé avant de consommer des compléments à base de levure de riz rouge. Elle rappelle aussi qu’en prévention, un régime diététique adapté et la pratique d’exercice physique peuvent réduire efficacement la cholestérolémie. Par ailleurs, les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge ne peuvent en aucun cas remplacer un traitement médicamenteux.

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