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QUESTION D'ACTU

10 ans après son ouverture

Salles de shoot : bilan positif à Vancouver

Depuis son ouverture il y a dix ans, la première salle de shoot canadienne a suscité de vifs débats. Un bilan montre que cet établissement a fait chuter les overdoses chez les toxicomanes.

Salles de shoot : bilan positif à Vancouver DARRYL DYCK/AP/SIPA




L’expérience des salles de shoot à l’étranger apporte une nouvelles fois des éléments de réponse sur le terrain de la santé publique. Lors du Colloque Européen et International THS 11 (Toxicomanies – Hépatites – Sida) qui s'est déroulé du 8 au 11 Octobre 2013 à Biarritz, des experts ont en effet réussi à démontrer, dix ans après le lancement de la première salle de consommation de drogues à Vancouver (Canada), que ce projet est un succès. L'expérience aurait, selon eux, « sauvé de nombreuses vies et amélioré la sécurité dans le quartier concerné. »

Moins d'overdoses et d'infections par le VIH

À Vancouver, Insite est depuis 2003 le premier lieu d'injection sous surveillance d'Amérique du Nord. Cette expérimentation scientifique appuyée par le maire de Vancouver est depuis son ouverture vivement combattue par les conservateurs canadiens. En septembre 2011, la Cour suprême du Canada a toutefois tranché le débat en se prononcant pour le maintien de cette salle car « elle sauve des vies ».
Et les résultats rapportés par le Dr Bob Marshall (Rhode Island) publiés récemment dans Le Lancet donnent visiblement raison aux promoteurs du projet. D'après les chiffres de ce médecin, en dix ans, le taux de décès par overdose a chuté de 35 % dans le quartier où est situé l'établissement. En comparaison, ce taux n'aurait baissé que de 9 % dans le reste de la ville. Par ailleurs, la salle de shoot a réduit également les risques d'infection par le VIH, et amélioré la santé des toxicomanes, confie-t-il.


Des riverains rassurés

En outre, malgré les inquiétudes de nombreux riverains, celle-ci a aussi amené davantage de sécurité dans cette zone de Vancouver. Interrogé par la webradio Md-fm le Dr  Bob Marshall confie : « Les riverains et les propriétaires d'entreprises pensaient que l'installation d'une salle de shoot dans leur quartier ramenerait encore davantage de toxicomanes près de chez eux. Ils imaginaient aussi que ce type d'établissement allait accroître la violence de rue. Pourtant, après dix ans d'existence, nous avons constaté qu'Insite avait des effets positifs sur l'ordre public. Depuis son ouverture, nous avons vraiment vu un changement dans l'opinion publique. Les habitants du quartier et la majorité des Vancouvérois sont maintenant pour l'élargissement de ce type de dispositif. »

Alors, les riverains du Xème arrondissement de Paris seront-ils sensibles à ce type d'argument ? Le pari est loin d'être gagné. Lors d'un vote populaire organisé au mois d'avril, ces derniers avaient exprimé à 93 % leur désaccord à l'ouverture d'une salle de shoot dans leur quartier.
Quoi qu'il en soit l'ouverture de la premier salle de shoot parisienne, près de la gare du Nord reste toujours en suspens. Le Conseil d'Etat a rendu récemment un avis négatif sur le projet de décret du gouvernement qui autorisait son implantation. L'ouverture prévue initialement en novembre a ainsi été repoussée. 



 

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