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QUESTION D'ACTU

Bilan 2012 de la qualité de l'air

Pollution : moins de particules fines grâce à la météo

Grâce à la pluie et au vent, les Français ont inhalé moins de particules fines en 2012. Cependant, 16 villes françaises ont connu des épisodes préocuppants.

Pollution : moins de particules fines grâce à la météo SUPERSTOCK/SIPA




Les Français peuvent dire merci à la météo. En effet, grâce aux conditions climatiques particulières de cette année (pluie, vent), les Français ont inhalé en 2012 moins de particules fines nocives pour la santé que l'année précédente, selon le dernier bilan de la qualité de l'air en France.

16 agglomérations toujours dans la rouge
Publié mardi par le ministère de l'Ecologie, le communiqué souligne que, « la qualité de l’air dépend en effet des quantités de polluants ou de précurseurs émis dans l’air mais aussi de conditions externes comme les conditions météorologiques, qui influent sur les concentrations de polluants dans l’air. Elles peuvent expliquer en partie les sensibles hausses ou baisses constatées d’une année sur l’autre. »
Pourtant, même si la pollution aux particules fines est « en baisse significative par rapport à l’an passé », le ministère indique tout de même qu'en 2012, 16 agglomérations de plus de 100 000 habitants ont dépassé la valeur limite journalière de particules - PM10 - soit plus de 35 jours dans l’année au-dessus du seuil de 50 µg/m³. La population exposée à des concentrations annuelles supérieures à la valeur limite annuelle de 40 µg/m³ est de l’ordre de 360 000 personnes. 
Parmi les régions les plus touchées par cette pollution, émise majoritairement en ville par la circulation automobile mais aussi par le chauffage au bois, l'industrie et l'agriculture, figurent la Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Nord Pas-de-Calais, l'Ile-de-France et la région Rhône-Alpes.

Un risque réel pour la santé
Même si ces chiffres sont encourageants, ils ne sont toutefois pas totalement rassurants, lorsque l'on connaît la nocivité de ces particules fines pour la santé de l'homme. Selon une publication du Lancet de juillet 2013, l’exposition à long terme aux particules fines (PM10 et PM 2,5) augmente le risque de développer un cancer du poumon, même si les niveaux de pollution sont inférieurs aux normes européennes en vigueur. En fait, « il n’existe pas de seuil en-dessous duquel il n’y aurait pas de risque », affirmaient les auteurs de cette étude. Par ailleurs, les pics de pollution que connaissent souvent les régions à forte concentration automobiles (Ile-de-France) provoqueraient même des morts par insuffisance cardiaque, d'après ces experts.

Les préconisations pour réduire cette pollution
Afin de limiter ces risques, l’Institut de veille sanitaire est favorable à ce que l’on accentue les efforts pour réduire la pollution de l’air, et s’appuie sur l’étude Aphekom menée dans 25 agglomérations européennes dont 9 françaises pour montrer que cela aurait un réel impact. Six mois d’espérance de vie pour les plus de 30 ans et près de 1000 hospitalisations évitées chaque année pourraient être gagnés si les normes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en matière de pollution atmosphérique étaient effectivement respectées.
Pour tenter d'y arriver, le Comité Interministériel de la Qualité de l’Air a d'ailleurs mis en place un plan d’urgence pour la qualité de l’air.

 

 

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