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QUESTION D'ACTU

Obésité infantile

5 % des enfants américains souffrent d'une obésité sévère

Le nombre d’enfants en situation d'obsité sévère continue de progresser aux USA. Un constat qui alarme les médecins américains.

5 % des enfants américains souffrent d'une obésité sévère West Coast Surfer / Moo/REX/SIPA




Si le nombre d’obésité modérée commence à diminuer chez les enfants, celui des obésités sévères, c’est-à-dire lorsque la personne présente un indice de masse corporelle supérieur à 35 kg par m2, continuent de progresser aux Etats-Unis. Les spécialistes américains estiment que 5 % des enfants et des adolescents sont concernés par cette forme d’obésité.

Face à ce constat, le conseil scientifique de l’American Heart Association (AHA), une association de santé publique américaine, a reconnu que les praticiens étaient assez démunis pour traiter ces jeunes obèses. « Entre les méthodes pour changer les comportements alimentaires et physiques, les stratégies médicamenteuses, et la chirurgie bariatrique, il y a un écart trop important, et les options de traitement efficaces sont limitées, a expliqué le Dr Aaron Kelly, de l’université du Minnesota Medical School à Minneapolis.

Dans un papier publié dans Circulation, la revue de l’AHA, ils admettent que « même les interventions très intensives sur le style de vie laissent les enfants encore nettement obèses, même si leurs profils métaboliques et cardiovasculaires ont été modestement améliorés ». Les auteurs conviennent qu’il faut développer des alternatives innovantes notamment pour les enfants trop jeunes pour la chirurgie mais qui présentent une obésité sévère et des comorbidités graves. Rappelons que l’un des principaux risques pour ces enfants est de développer une maladie cardiovasculaire.

Les auteurs du papier indiquent aussi qu’il est important d'identifier l'origine de l'obésité de l'enfant. Il pourrait y avoir des facteurs environnementaux qui jouent un rôle, des facteurs génétiques ou des facteurs comportementaux.
Une approche qui rejoint celle développée en France par le Pr Patrick  Tounian, responsable de l'un des centres de référence pour la prise en charge médicale de l'obésité à l’hôpital Trousseau à Paris. « Si les recommandations de diminuer les calories ingérées et d’augmenter l’activité physique sont simples sur le papier, dans les faits c’est bien plus compliqué. Il s’agit en effet de lutter contre un poids programmé mais surtout contre la faim. »
Le pédiatre et nutritionniste a publié en 2008 un livre sur l’obésité infantile qui a pour titre « On fait fausse route ». « L’image du gros fainéant, assis sur un canapé, qui mange des chips devant la télévision est erronée, expliquait-il. L’obésité est une maladie constitutionnelle et non comportementale. En consultation, nous cherchons avant tout à faire déculpabiliser l’enfant, moqué par ses camarades, persuadé que c’est de sa faute s’il est gros alors que c’est une injustice de la nature ! »

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