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QUESTION D'ACTU

Rapport de l'Unicef

L'excision : une menace pour 30 millions de petites filles

Selon un rapport de l'Unicef, plus de 125 millions de femmes et de filles ont subi des mutilations génitales. 30 millions de filles risquent encore l’excision dans les dix ans à venir.

L'excision : une menace pour 30 millions de petites filles UNICEF




L'excision touche malheureusement encore de nombreuses femmes dans le monde. En effet, selon un rapport de l'UNICEF rendu public lundi, plus de 125 millions de femmes en sont aujourd’hui victimes et 30 millions de filles pourraient l’être encore au cours de la prochaine décennie.

Les mutilations génitales féminines (MGF) sont des interventions qui altèrent ou lèsent intentionnellement les organes génitaux externes de la femme pour des raisons non médicales. Ces pratiques ne présentent aucun avantage pour la santé des jeunes filles et des femmes. Elles peuvent, de plus, provoquer de graves hémorragies et des problèmes urinaires, et par la suite des kystes, des infections, la stérilité, des complications lors de l'accouchement, et accroître le risque de décès du nouveau-né. 
Le fonds des Nations Unies pour l’enfance a ainsi étudié dans le cadre de ce rapport les évolutions de ces traditions dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, à partir de plus de 70 enquêtes sur 20 ans. 
Et, avec 98% des femmes entre 15 et 49 ans qui ont été excisées, la Somalie est le pays où cette pratique est la plus répandue dans le monde. Viennent ensuite la Guinée avec 96%, Djibouti avec 93%, puis l'Egypte avec 91%. En revanche, une lueur d'espoir tout de même dans cette étude, l'excision commence lentement à reculer dans certains pays, notamment dans ceux où la prévalence de cette pratique est plus faible. C'est le cas par exemple du Kenya et de la Tanzanie, où les femmes âgées de 45 à 49 ans sont trois fois plus susceptibles d'avoir été excisées que les filles entre 15 et 19 ans, souligne l'Unicef.
Autre exemple, le Ghana, où 60% des femmes de 40 ans et plus ont subi une excision, contre 16% pour les adolescentes. Peut-être un changement de mentalité des nouvelles générations ? En outre, le Bénin, l'Iraq, et le Nigéria, ont vu la prévalence de ces pratiques chez les adolescentes chuter de moitié. Enfin, le Burkina Faso (76 % de prévalence) et l’Éthiopie (74 %) enregistrent eux aussi un fort recul.

 

Pour Geeta Rao Gupta, Directrice générale adjointe de l’UNICEF, la solution à ces pratiques réside dans la prise de parole de toutes les personnes concernées, « les Mgf constituent une violation du droit des filles à la santé, au bien-être et à l’autodétermination. Ce qui ressort du rapport, c’est qu’il ne suffit pas de légiférer. Ce qu’il faut à présent, c’est laisser les femmes et les filles, les hommes et les garçons, s’exprimer avec force et clarté pour annoncer qu’ils souhaitent l’abandon de cette pratique néfaste. » 
Et justement, ces hommes pourraient être les futurs acteurs de cette volonté de changement. Le rapport de l’UNICEF conclut en effet que, non seulement la majorité des femmes et des filles est contre cette pratique, mais qu’un nombre important d’hommes et de garçons y sont opposés. Dans trois pays (la Guinée, la Sierra Leone et le Tchad), les hommes sont plus nombreux que les femmes à vouloir y mettre fin, alors que les Mgf sont souvent considérées comme étant l’expression d’un contrôle patriarcal sur les femmes.

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