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Démographie

La crise économique freine la natalité

Si les Français continuent à faire des enfants,  la crise économique a freiné les progressions des années précédentes. Mais en Europe, la natalité décline.

La crise économique freine la natalité




Les Français peuvent toujours se targuer d’un taux de fécondité parmi les plus élevés d’Europe. Alors que la crise économique et le chômage et ont provoqué une baisse de la fécondité dans de nombreux pays, les chiffres restent stables en France métropolitaine : 792 000 en 2012 contre 793 000 en 201; l’indicateur de fécondité également, avec en moyenne 2 enfants par femme. Si les femmes de moins de trente ans ont moins d’enfants qu’autrefois (en baisse depuis 2010), cette baisse est largement compensée par une hausse de la fécondité chez les femmes trentenaires, et ce depuis la fin des années 1970.

Ce constat dressé dans une étude de l’Institut national d’études démographiques peut paraitre surprenant. En effet, la crise économique a fait reculer les naissances dans de nombreux pays. Ainsi, en Europe, on a pu observer une baisse de la fécondité dès 2009 – 2010. En Islande, par exemple, le nombre moyen d’enfants par femme a reculé de 2,23 en 2009 à 2,02 en 2011. En Allemage et en Espagne, ce taux s'élève à 1,36 enfant. Rien de comparable en France, où l’on est passé de 2,02 enfants en 2010 à 2 en 2011. Si la crise a bien mis un frein aux naissances, elle n'a donc pas pour autant faire chuter le taux de fécondité.

 

Ecoutez Gilles Pison, chercher à l’Institut national d’études démographiques, auteur de l’étude : « La France échappe à la baisse. Mais sans la crise, l’indicateur qui était en hausse aurait sans doute continué d’augmenter, et il dépasserait deux enfants par femme. »





Récession moins forte et meilleure politique sociale

Ces chiffres s’expliquent de deux manières : d’abord par une récession moins forte en France que dans d’autres pays, ensuite, par des politiques sociales et familiales qui ont amorti le choc de la récession. « C’est dans les pays où les politiques des gouvernements oeuvrent a la fois à favoriser le travail des femmes et à concilier leur travail et les enfants que le taux de fécondité est le plus élevé », commente Gilles Pison. Contrairement a une idée reçue, c'est aussi dans les pays où les femmes travaillent le plus qu'elles ont le plus d'enfants, souligne également le chercheur.

 

Ecoutez Gilles Pison : « La France est assez proche des pays d’Europe du nord, qui ont une politique sociale et familiale assez développée. »


 

Inquiétudes au niveau européen

A l’avenir, il n’est pas exclu que les naissances et l’indicateur de fécondité continuent à se maintenir en France, toujours pour les mêmes  raisons.  Une bonne nouvelle pour les Français, certes, qui ne peut compenser la situation au niveau européen. Dans sa Revue trimestrielle publiée le 26 mars, la Commission de Bruxelles met également en avant le lien entre crise économique, crise sociale et baisse de la fécondité et de la natalité. Ainsi, l'indicateur européen de la fécondité a cessé de progresser. Il est désormais stabilisé à un niveau légèrement inférieur à 1,6 enfant pas femme.

La Commission s'inquiète des conséquences possibles : alors que l'espérance de vie continue d'augmenter, la baisse des naissances fait peser un sérieux danger sur le financement des retraites. Elle  souligne aussi les risques importants de contraction et de vieillissement de la main d'oeuvre.

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