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QUESTION D'ACTU

Infections nosocomiales

Pose d'un cathéter : 1 infirmier sur 5 ne se lave pas les mains

Une enquête présentée en marge des états généraux des infections nosocomiales révèle que 21% des infirmiers ne se laveraient  pas les mains avant la pose d'un cathéter.

Pose d\'un cathéter : 1 infirmier sur 5 ne se lave pas les mains DURAND FLORENCE/SIPA




Un infirmier sur cinq (21%) ne respecterait pas les règles relatives à l'hygiène des mains avant la pose d'un cathéter veineux périphérique. Ce sont les résultats inquiétants d'une enquête présentée en fin de semaine en marge des états généraux des infections nosocomiales et de la sécurité des patients.

Chaque annéee, 33 millions de cathéters veineux périphériques sont posés, rappelaient dans leurs recommandations la Société française d'hygiène hospitalière (SF2H) et la Haute autorité de santé (HAS), fin 2005. Ces gestes seraient à l'origine de 4% à 8% des bactériémies nosocomiales. 
L'édition 2011 des états généraux organisés par Le lien avait déjà souligné que la pose de cathéter sur les voies périphériques était largement plus banalisée que sur voies centrales et que les risques associés étaient davantage méconnus. Des risques que les infirmiers semblent pourtant toujours ignorer.

En effet, d'après cette l'enquête réalisée par questionnaire auprès de 359 infirmiers diplômés et en formation à l'hôpital Cochin (AP-HP, Paris), et dans les centres hospitaliers d'Argenteuil (Val-d'Oise), Aix-les-Bains (Savoie) et Niort 21% des soignants n'effectueraient pas les gestes relatifs à l'hygiène des mains et 11% ne porteraient pas de gants lors de la pose. 
Concernant le cathéter, plus de 70% ne le rinceraient pas après la pose et 86% ne rinceraient pas de manière adéquate, c'est-à-dire "par rinçage pulsé avec un volume adapté au montage", souligne le groupe de travail. Enfin,  34% des infirmiers poseraient un cathéter sans diagnostic préalable de l'équipe médico-soignante. Encore, les trois quarts des répondants n'adapteraient pas le diamètre du cathéter au traitement. Or, comme le mentionne le groupe de travail qui compte diffuser un guide pratique d'ici la fin de l'année, "le diamètre du cathéter doit être adapté à la taille de la veine à perfuser, l'état du patient, ainsi qu'au médicament". Un constat qui n'a rien de rassurant, malgré le plan pour la sécurité du patient que vient de lancer la ministre de la Santé.

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