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Cancérogène

Biscuits pour enfant : l'Anses avait déjà alerté sur l'acrylamide

La Fondation Changing Markets indique que des biscuits pour enfant contiennent trop d'acrylamide. En septembre 2016, l'Anses jugeait déjà la situation préoccupante. 

Biscuits pour enfant : l'Anses avait déjà alerté sur l'acrylamide konevaelvira/epictura




Les biscuits pour enfants contiendraient des teneurs élevées en substances cancérogènes selon une analyse réalisée par la Fondation Changing Markets. Celle-ci révèle dans un produit de Nestlé des taux d’acrylamide supérieurs aux valeurs toxicologiques de référence .

Avec 226 µg/kg, les "P'tit Biscuit texture croquante et fondante" pour les enfants de plus de 12 mois vendus par la marque suisse dépassent, en effet, la valeur limite européenne de 200 µg/kg.
Juste derrière cette gamme de biscuit, l’ONG épingle un produit vendu par Picot avec 198,3 µg/kg d’acrylamide ("Mes 1ers Biscuits Orange" pour les enfants de plus de 10 mois) et des biscuits de Carrefour Baby contenant 192 µg/kg de cette substance cancérogène probable pour l’homme ("Biscuits Junior aux pépites de chocolat" pour les enfants de plus de 18 mois).
La vingtaine de gâteaux analysés restants présentent des doses comprises entre 35 et 135 µg/kg.

L’acrylamide n’est pas une substance naturellement présente dans les aliments des enfants. Elle se forme au moment de la cuisson à hautes températures (plus de 120°C) dans certains produits. C’est ce qu’on appelle un produit néoformé. Une molécule que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) surveille de très près depuis plus de 15 ans.


Une substance sous surveillance

Au cours de cette période, l’exposition de la population française, et en particulier des enfants a beaucoup diminué. Toutefois, la dernière étude menée par l’agence montre que l’exposition des enfants de moins de 3 ans à cette substance est encore « préoccupante ». Dans son rapport émis en septembre 2016, elle la classe parmi les 9 substances à surveiller, en raison d’un « nombre non négligeable d’enfants présentant une exposition supérieure aux valeurs toxicologiques de référence ». Parmi ces dernières, on compte notamment l’arsenic, les polluants organiques persistants ou les mycotoxines produites par les moisissures.

Les études réalisées à cette occasion ont notamment montré que « chez les enfants de moins d’un an, les pots à base de légumes complétés ou non de viande ou de poisson, représentent des contributeurs importants » d’acrylamide, ainsi que d’autres substances jugées dangereuses. Chez les enfants âgés de 7 mois, les pommes de terre et les biscuits sont les sources principales d’acrylamide.


Les ONG demandent le retrait des produits

L’Anses rappelait alors que depuis 2007, la Commission européenne avait mis en place des plans de surveillance annuelle du taux d’acrylamide dans les denrées alimentaires. Mais les taux ont peu varié.
Quatre ans plus tard, la Commission a donc fixé des valeurs seuils pour contraindre les fabricants à diminuer la présence de l’acrylamide. « En cas de dépassement de ces valeurs, les industriels produisant l’aliment doivent analyser leur process de production, définir le moment auquel se forme l’acrylamide, puis trouver une solution afin d’en faire diminuer le taux », explique l’Anses.

De son côté, la Fondation Changing Markets réclame des seuils plus « contraignants en deçà des limites actuelles », jugeant l’attitude des industriels « irresponsable ». Elle demande également à la France de retirer ses produits potentiellement dangereux, comme l’ont déjà fait la Hongrie et la Croatie mi-décembre. 

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