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Dreux : 11 des 15 urgentistes posent leur démission

A Dreux, l'hôpital est en crise. 11 urgentistes sur 15 ont présenté leur démission. Ils jettent l'éponge face à des conditions de travail dégradées.

Dreux : 11 des 15 urgentistes posent leur démission Capture d'écran Google Street View




L’attente aux urgences risque de s’allonger considérablement. Au Centre hospitalier Victor-Jousselin de Dreux (Eure-et-Loir), la crise s’est soldée par des défections en masse. Sur les 15 urgentistes qui composent le service, 11 ont présenté leur démission à la direction. Une annonce qui solde plus d’un an de combat sur les conditions de travail.

Une circulaire jamais appliquée

Les patients pourront se rassurer, ces démissions ne seront effectives que le 1er octobre. De quoi laisser le temps à la direction de l’hôpital de trouver des remplaçants. Mais Carole Festa, qui dirige l’établissement, l’avoue elle-même à l’AFP : la région Centre-Val-de-Loire accueille trop peu de professionnels de santé. Rien que pour les urgences, 80 postes ne seraient pas pourvus. La densité médicale est insuffisante.

Ce sont justement ces tensions qui sont à l’origine de ces démissions en série. En 2015, le service des urgences s’est mis en grève. Sans effet. Les spécialistes reprochent, notamment, à la direction du CH le manque de lits pour accueillir les malades. « La semaine dernière, nous avons des patients qui ont attendu jusqu’à dix heures, une femme de 97 ans a passé 20 heures sur un brancard », confie un membre de l’équipe à L’Echo Républicain. La fermeture des lits est un problème récurrent dans les services d’urgences.


Mais les urgentistes ont d’autres griefs à l’égard de leur direction, et ils concernent directement leur rythme de travail. La circulaire du 10 juillet 2015 sur la durée de l’exercice hebdomadaire n’a toujours pas été appliquée. Le texte stipule que les urgentistes ne doivent pas exercer plus de 48 heures par semaine, dont 39 en clinique. Un objectif qui n’a visiblement pas été atteint.

Une condamnation précédente

Dernier reproche, et pas des moindres : les médecins spécialistes ne s’estiment pas assez soutenus par les équipes paramédicales. La réorganisation du travail de ces professions complique la coordination entre les services, jugent-ils.

Ces récriminations ont été reconnues par la justice. Saisie par le Comité d’hygiène et de sécurité des conditions de travail (CHSCT), elle a tranché le 12 janvier dernier. La réorganisation du temps de travail qui prévoyait des services non plus de 12 heures par jour mais 7 heures 15 a été jugée irrégulière. 

Une condamnation qui n’empêche pas Carole Festa d’exprimer sa surprise face à ces démissions. Interrogée par l’AFP, elle affirme que des discussions étaient en cours.

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