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Première en France

Salle de shoot : 8 000 injections en trois mois à Paris

La salle de shoot parisienne accueille chaque jour 200 usagers de drogues, soit près de 8 000 injections réalisées depuis son ouverture en octobre dernier.

Salle de shoot : 8 000 injections en trois mois à Paris Henri Garat/SIPA




Chaque jour, la première « salle de shoot » de France située à Paris accueille environ 200 personnes. Un nombre d’usagers qui ne cesse de progresser depuis son ouverture le 17 octobre.

« Nous avons entre 170 et 220 passages par jour de gens qui viennent consommer. Au bout de trois mois seulement, c'est énorme et ça montre bien que cette salle répond à un besoin, explique à l’AFP Jean-Pierre Lhomme, le président de l'association Gaïa en charge de la gestion de la salle. Nous estimons qu'à 350 passages par jour, nous aurons atteint la limite pour pouvoir accueillir les usagers dans les meilleures conditions », ajoute-t-il.

En 3 mois, ce sont plus de 8 000 injections qui ont été réalisées dans cette salle de consommation à moindre risque, « soit autant qui n'ont pas été faites sur la voie publique ou dans les parkings sous-terrains », a souligné le président de l’association. En outre, 5 000 personnes se sont rendues dans les locaux de l’association situés à l’hôpital de Lariboisière pour récupérer des seringues stériles.


Une situation sanitaire encore tendue

L’espace de 400 m2 abrite 12 postes de consommation, une salle de repos et des salles où les toxicomanes peuvent se faire dépister pour le VIH ou encore les hépatites. Plusieurs nouveaux cas d’hépatite C auraient d’ailleurs été identifiés, s’est félicité Jean-Pierre Lhomme.

A l’issue de ces 3 mois, l’association se réjouit qu’aucun incident n’a eu lieu près de la salle de consommation. Un bilan positif qui a notamment permet de calmer certaines inquiétudes des riverains.

Toutefois, certaines associations vivement opposées au projet affirment que la situation sanitaire ne s’est pas améliorée depuis l’ouverture de la salle. « Il y a toujours autant de seringues dans la rue et autant de toxicos sous les portes cochères et dans le parking sous-terrain à proximité, qui est devenu un enfer » , affirme le président de Parents contre la drogue, Serge Lebigot.
De son côté, le maire du 10ème arrondissement, Rémi Féraud, favorable au projet, reconnaît que l’amélioration est lente et que « la salle ne résout évidemment pas tous les problèmes ». L’une des raisons citées est notamment les horaires d’ouverture (13h30 à 20h30 toute la semaine).

Dans la foulée de l’ouverture de la salle parisienne, la ville de Strasbourg a également inauguré un lieu de consommation à moindre risque. Ce projet franco-allemand mené par l’association Ithaque s’est fait de manière beaucoup plus consensuelle que dans la capitale. Mais dans cette salle alsacienne, « la montée en charge se fait beaucoup plus doucement qu'à Paris. Il faut le temps que le bouche-à-oreille fonctionne », explique Danièle Bader, la présidente de l'association Ithaque.

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