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Histoire

Le paludisme aurait contribué à la chute de l'Empire romain

Des traces génétiques du parasite du paludisme ont été retrouvées dans les dents d'une soixantaine de cadavres en Italie datant de plus de 2 millénaires. 

Le paludisme aurait contribué à la chute de l'Empire romain Luca Bandioli, Pigorini Museum




Le paludisme est connu depuis l’Antiquité. Cette maladie parasitaire transmise par les moustiques serait notamment responsable de la mort d’Alexandre Le Grand en 323 av JC à Babylone. Les historiens estiment même qu’elle aurait participé à la chute de l’Empire romain. Une thèse validée par une étude parue dans Current Biology.

Des chercheurs de l’université McMaster ont en effet découvert des traces du parasite sur des corps vieux de plus de 2 000 ans retrouvés dans plusieurs régions d’Italie. Des vestiges qui confirment que le paludisme a accompagné l’Empire romain dans ses conquêtes à travers le monde.


Suivre l'évolution du paludisme

Les scientifiques ont réussi à mettre la main sur du matériel génétique du parasite en analysant les dents de 58 adultes et 10 enfants enterrés depuis les 3 premiers siècles de notre ère. Ces cadavres ont été retrouvés dans 3 cimetières de la péninsule italique : Isola Sacra et Velia, deux communes situées sur la côté italienne et connues pour être des ports et des lieux d’échanges importants, et Vagnari, une ville suspectée d’être un site funéraire pour les paysans qui travaillaient pour l’Empire.

Cette information génétique, encore présente dans les mitochondries du parasite (les mini-centrales énergétiques des cellules), est cruciale pour savoir quand et où les corps ont pu être infectés. Elle donne également des pistes pour comprendre l’évolution de la maladie chez l’homme.


Des victimes du parasite le plus dangereux

« De nombreux écrits relatent des fièvres semblables à celles que provoquent le paludisme en Grèce antique et à Rome, mais les espèces responsables étaient encore inconnues, explique Stéphanie Marciniak, étudiante en post-doctorat à l’université d’état de Pennsylvanie. Nos données confirment qu’il s’agissait de Plasmodium falciparum, et il semble qu’il a affecté des populations vivant des environnements écologiques et culturel différents ». Pour les chercheurs, ces résultats soulèvent de nouvelles questions sur la propagation du parasite et le fléau qu’il a pu représenté dans l’Empire romain.

Aujourd’hui, P.falciparum est l’un des parasites du paludisme le plus dangereux. Endémique en Afrique sub-saharienne, il est responsable de la plupart des cas mortels dans le monde. En 2015, 214 millions de cas de et 438 000 décès, dont la majorité sont des enfants de moins de 5 ans, selon l’Organisation mondiale de la santé.

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