Petit village de 1 400 âmes situé dans la belle région du Finistère (Bretagne) recherche désespérément un médecin généraliste. Dans une vidéo pleine d’humour intitulée Toubib or not Toubib, les habitants de Landudec tentent de séduire l’heureux élu. Avec beaucoup d’autodérision, ils font la promotion de leur petite commune du Haut Pays Bigouden et de ses atouts : chemins de randonnée, camping, boîte de nuit, maison de retraite, école… De quoi rendre heureux le nouvel arrivant tant attendu.
Si les Landudecois mettent le paquet, c’est parce qu’ils cherchent leur médecin depuis plus de 4 ans. La maison de santé compte bien une infirmière, un kinésithérapeute et une ostéopathe – que l’on peut voir dans la vidéo – mais le généraliste reste le grand absent. Une situation difficile à laquelle est confronté une dizaine de communes du Pays Bigouden, ainsi qu'un grand nombre de régions françaises. En 2015, 192 déserts médicaux ont été recensés par l'Ordre des médecins, dans lesquels vivent près de 2,5 millions de personnes.
Les Bretons innovent pour trouver leur médecin
Ainsi, puisque les moyens classiques ont échoué, la mairie a décidé d’innover. Avec cette vidéo, Landudec participera à la deuxième édition du « Généraliste Dating : 60 secondes pour convaincre », organisé par l’Agence régionale de santé de Bretagne, le 20 octobre prochain à la faculté de médecine de Brest. Sur le même principe que les soirées speed dating, où des célibataires viennent chercher l‘amour, les élus locaux viendront rencontrer des jeunes médecins généralistes à la recherche d’un cabinet où s’installer.
Ces initiatives originales semblent être monnaie courante en Bretagne. En juin 2014, la commune de Limerzel dans le Morbihan avait eu l’idée brillante de tourner un faux journal télévisé pour alerter les professionnels de santé de leur situation. Malheureusement deux ans plus tard, aucun médecin ne s’y est encore installé. En revanche le canular monté par le mairie de La Roche-Derrien dans les Côtes-d'Armor en mars dernier a très bien fonctionné. Alors qu’il avait annoncé le recrutement d’un druide guérisseur, à défaut de trouver des « vrais médecins », un généraliste, et même une psychologue, se sont portés volontaires et arriveront en octobre prochain.
