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VIH : les pubs sur Grindr boostent le recours aux autotests

La promotion des autotests de dépistage du VIH par l'application de rencontres Grindr permet d'atteindre des populations à risque qui font rarement un tel examen.

VIH : les pubs sur Grindr boostent le recours aux autotests James Folley/Flickr




La lutte contre le VIH pourrait aussi passer par les sites et applications de rencontre. La France a autorisé en septembre 2015 la vente d’autotests de dépistage en pharmacie. Des chercheurs de l’université de Californie à Los Angeles (Etats-Unis) ont tenté une nouvelle approche : les proposer sur Grindr, une application de rencontre entre hommes. La méthode fonctionne, d’après leurs résultats parus dans Sexual Health.

333 volontaires

Les chercheurs ont proposé pendant un mois des autotests de dépistage via l’application Grindr. Cliquer sur la bannière de publicité redirige vers le site de l’étude, qui propose trois modes d’obtenir un kit gratuitement : par la poste, par un bon d’achat à la pharmacie ou par un code destiné à une machine automatique. L’objectif : atteindre des populations à haut risque qui ne se seraient pas dépistées.

Le recours à Grindr a payé puisque le site a enregistré 4 389 clics vers la publicité. 333 hommes ont demandé à recevoir un kit de dépistage gratuit, dont 74 % par voie postale. Parmi eux, une petite moitié a ensuite rempli le questionnaire associé à l’étude. Il les interrogeait sur leurs pratiques à risque et leur statut sérologique.

Traiter tôt

Les utilisateurs de l’application de rencontres sont bel et bien une population à risque : plus de 7 sur 10 ont eu un rapport anal sans préservatif au cours des 3 mois précédent leur participation. Seule une minorité ne se fait pas dépister (9 %) mais la part d’hommes qui ne se testent pas assez souvent n’est pas négligeable : 30 % d’entre eux n’ont pas vérifié leur statut sérologique dans l’année. Repérer tôt une infection est important, car un traitement rapide permet de préserver les lymphocytes du virus.

Or, sur les 56 participants qui ont accepté de communiquer leur statut sérologique, 4 % étaient nouvellement séropositifs. « La promotion de l’autotest à travers les applications peut très probablement atteindre des populations à haut risque », concluent les auteurs. Reste le problème du prix de ces kits : en France, il faut débourser une trentaine d’euros pour l’obtenir. Un frein majeur pour certaines populations exposées aux contaminations. Les associations réclament d'ailleurs que leur coût soit réduit par une baisse de la TVA, à 5,5 %.

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