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QUESTION D'ACTU

Etude suédoise

Diabétiques : la situation socio-économique influence la mortalité

A prise en charge égale, les conditions sociales des diabétiques influent sur le pronostic de leur maladie.

Diabétiques : la situation socio-économique influence la mortalité Rangizzz/epictura




La Suède, un pays salué pour son système de santé parmi les plus équitables du monde. Est-ce la garantie pour autant des mêmes chances de survie pour tous ? Une étude publiée dans la revue JAMA Internal Medicine suggère que le statut socio-économique pourrait jouer un rôle sur la mortalité des diabétiques. Les chercheurs ont suivi 217 000 personnes atteintes de diabète de type 2 entre 2003 et 2012.

Les patients défavorisés socialement avaient un risque plus important de mourir que ceux vivant dans de meilleures conditions. Si le premier critère déterminant reste l’accès aux soins, d’autres variables montraient une influence sur le risque de décès : le statut marital, le niveau d’éducation, l’histoire migratoire et la richesse.

 

Le mariage protège la santé

Parmi les 19 105 décès recensés durant les neuf ans d’étude, 60 % pouvaient être reliés à des maladies cardiovasculaires, 37 % au diabète et un tiers au cancer - les facteurs pouvant se cumuler. Les personnes mariées étaient moins susceptibles de mourir, toutes causes confondues. Au contraire, les personnes aux revenus les plus faibles voyaient leur risque de mortalité augmenter, notamment pour les trois causes analysées.

Plus étonnant, la mortalité des immigrés en provenance de pays non-occidentaux était moindre que celle des Suédois d'origine. Les individus avec un diplôme de l’enseignement supérieur étaient en outre mieux protégés que leurs semblables moins éduqués.

Attention aux généralisations toutefois : les résultats ne concernent que la population étudiée. Les chercheurs l’admettent, leur étude ne prouve pas qu’un statut socio-économique pauvre conduit forcément à une mort plus précoce. De plus, ils soulignent un manque d’information sur le mode de vie des participants, comme leurs habitudes en matière d’alcool et de tabac. Ils postulent que des conditions sociales plus mauvaises induisent plus de stress psychologique, de périodes de chômage et de mauvaises habitudes pour la santé. Une hypothèse à vérifier.

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