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Sommet du G7

Antibiorésistance : David Cameron veut montrer l’exemple

David Cameron, Premier ministre britannique, veut faire de son pays un modèle dans la lutte contre l’antibiorésistance. Au sommet du G7, il a appelé à une lutte coordonnée.

Antibiorésistance : David Cameron veut montrer l’exemple O.Rohulya/epictura




Le Royaume-Uni veut servir d’exemple au monde. Son domaine d’expertise : l’antibiorésistance. David Cameron s’est fait le porte-parole de la monarchie qu’il administre lors du sommet du G7, qui se tenait à Kobe (Japon) ces 26 et 27 mai. Il appelle les Etats membres à suivre l’exemple britannique dans la lutte contre la résistance aux antibiotiques.

10 millions de morts par an

David Cameron a demandé aux membres du G7 d’agir plus fermement contre les super-bactéries, notamment en aidant l’industrie pharmaceutique à développer de nouvelles molécules. Il a en partie repris les propositions du rapport de Lord Jim O’Neill, commandé par son gouvernement. Le document prônait notamment une aide d’1 à 1,5 milliard de dollars. Mais le Premier ministre britannique l’a souligné : une lutte efficace contre l’antibiorésistance nécessite une action coordonnée.

« Trop souvent, les antibiotiques ne fonctionnent plus, a développé David Cameron en conférence de presse. Cela signifie que des personnes meurent d’infections simples ou de maladies comme la tuberculose, le tétanos, la septicémie ; ces infections ne devraient pas être synonyme de la peine de mort. » Le Premier ministre a brandi le spectre de la « fin de la médecine moderne ». De fait, selon les projections de Jim O’Neill, l’antibiorésistance pourrait tuer 10 millions de personnes par an d’ici 2050 si rien n’est fait.

Un plan en 3 points

Conscient de ces risques, le gouvernement britannique a développé un plan décliné en trois grands objectifs. David Cameron a appelé les Etats membres du G7 à suivre la marche. Le premier jalon consiste à diviser par deux le nombre de prescriptions inappropriées d’antibiotiques d’ici quatre ans. Cela signifie inciter les médecins généralistes à cesser de donner ces médicaments lors d’une infection virale. 10 % des antibiotiques prescrits chaque année ne devraient pas l’être au Royaume-Uni.

Le deuxième objectif consiste à lutter activement contre les infections nosocomiales par des bactéries résistantes. Cela permettrait, là aussi, de réduire le recours aux médicaments. Le dernier objectif n’est pas le moindre : le gouvernement veut inciter les éleveurs et pisciculteurs à administrer moins d’antibiotiques à leurs animaux. Il envisage également de contrôler et d’interdire les molécules dont les conséquences sur la santé humaine sont les plus lourdes.

L’Agence Européenne du Médicament (EMA) a pris les devants en appelant les agriculteurs à réduire de 65 % le recours à la colistine. Cet antibiotique, utilisé en dernier recours chez l’homme, ne connaissait pas de résistance jusqu’à peu. Mais en 2015, un premier cas a été détecté en Chine, puis en Europe et au Canada. Le dernier signalement à ce jour concerne une Américaine de 49 ans, atteinte de cystite.

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